
Grippe aviaire : les éleveurs de volaille du N.-B. en état d’alerte
Radio-Canada
La présence de la grippe aviaire à travers le pays inquiète les producteurs de volaille du Nouveau-Brunswick. Les éleveurs sont en état d’alerte, confirme Thomas Soucy, président-directeur général du Groupe Westco. Un seul oiseau infecté dans un élevage pourrait forcer la destruction de millions de kilos de viande.
L’entreprise située à Saint-François de Madawaska, près d’Edmundston, surveille de très près l’évolution de cette maladie hautement contagieuse et mortelle pour les poulets. Le niveau de sécurité, déjà très sévère, a été relevé afin de faire face à une éventuelle épidémie.
Oui, c’est très inquiétant, atteste Thomas Soucy en entrevue à l'émission La matinale d'ICI Acadie, jeudi. Ça fait plusieurs années que nous sommes au courant [de la présence du virus] et que nous prenons les mesures nécessaires.
Mais cette année particulièrement, on voit beaucoup plus de cas dans les animaux sauvages, ce qui augmente le risque chez nous. Le plus gros risque provient des oiseaux migrateurs. Nous avons donc augmenté notre échelle de biosécurité, affirme le président-directeur généralPDG du Groupe Westco.
Pour l’instant, la souche H5N1 de l’influenza a épargné les éleveurs de volaille de la province. Mais ils demeurent à l’affût du moindre signe de contagion. Le plus récent cas de grippe aviaire détecté dans les Maritimes remonte à mars, alors qu’un goéland marin porteur du virus a été détecté à Riverview, près de Moncton.
Depuis la découverte des premiers cas en décembre, à Terre-Neuve-et-Labrador, la grippe aviaire s’est propagée dans tout le pays. L’Agence canadienne d’inspection des aliments estime que plus de 700 000 volailles infectées ont dû être abattus en quatre mois.
« 700 000 volailles tuées, c’est important. Si le virus touche un troupeau de géniteurs et le détruit, cela aura des effets sur des millions de volailles. Par exemple, 100 000 géniteurs peuvent produire 13 millions de poulets, ce qui équivaut à 26 millions de kilos de viande. Ça représenterait 1,7 % de la production totale canadienne. »
Le Groupe Westco, qui abat 80 % des poulets élevés au Nouveau-Brunswick et distribue 70 % de ses œufs dans les Maritimes, a pris les mesures qui s’imposent, assure Thomas Soucy.
Tous les employés de l'entreprise doivent changer leurs vêtements et tous les produits sont désinfectés.
