Grippe aviaire : des réponses à vos questions
Radio-Canada
L’influenza aviaire circule partout sur la planète depuis 2021, entraînant la mort de centaines de millions d’oiseaux sauvages et d’élevage.
C’est une maladie virale contagieuse qui frappe à la fois la volaille d’élevage et les oiseaux sauvages. Elle est causée par le virus d’influenza de type A qui peut aussi infecter les mammifères, notamment le porc, le renard et l’humain, rappelle le professeur Jean-Pierre Vaillancourt, de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal.
Les virus de l'influenza aviaire sont regroupés en deux catégories selon la gravité des symptômes observés chez les oiseaux atteints (faiblement ou hautement pathogène). Dans le présent cas, une forme hautement pathogène (IAHP) circule grandement, mais des foyers moins pathogènes existent aussi.
De plus, il existe plusieurs souches (sous-types) en fonction de deux protéines présentes dans le virus. Ces souches se déclinent en 16 types d'hémagglutinine (protéine H) et 9 types de neuraminidase (protéine N) qui peuvent former pas moins de 144 combinaisons. Retenons ici que les souches H5 et H7 sont particulièrement préoccupantes, et peuvent muter pour devenir hautement pathogènes, particulièrement pour les oiseaux d’élevage.
Les oiseaux migrateurs représentent habituellement le réservoir naturel du virus, mais bien souvent, ils ne présentent pas de signes d’infection même s’ils sont porteurs, note le Pr Vaillancourt.
Ces oiseaux sauvages peuvent entrer directement en contact avec la volaille d’élevage dans les aménagements extérieurs ou indirectement par leurs fientes.
La propagation peut également être favorisée par des pratiques défaillantes d’élevage et le commerce international.
À l’échelle locale, le virus peut facilement se transmettre d’une ferme à l’autre lors du transport d’animaux infectés, mais aussi par les bottes et vêtements et l’équipement contaminé. De strictes mesures de biosécurité doivent être adoptées pour réduire le risque de contamination.
La souche actuelle hautement pathogène serait d’origine eurasienne. Elle serait ainsi arrivée dans l’ouest du Canada à partir de l’Asie et dans l’est à partir de l’Europe.