Greffe des deux mains: première transplantation réussie grâce à un nouveau traitement contre les rejets
TVA Nouvelles
Une quadragénaire qui craignait de perdre ses mains à nouveau après avoir été la première Britannique à recevoir une double greffe en 2018 pourra conserver les deux précieux organes grâce à un nouveau traitement de première mondiale contre les rejets.
«Le rejet d’organe est un risque réel et effrayant pour tout receveur de greffe, mais il est rassurant de savoir qu'il existe des traitements qui peuvent aider – je suis honorée d'être la première à tester l'échange plasmatique», s’est réjouie jeudi la greffée Tanya Shepherd par communiqué du Système de santé national britannique (NHS), rapporté par la BBC.
La femme de 48 ans serait ainsi la toute première à avoir pu bénéficier du nouveau traitement sanguin, qui vise à retirer le plasma du sang pour diminuer ou éliminer complètement les anticorps afin de réduire les risques de rejet d’un organe, a résumé le NHS.
En 2018, la quadragénaire avait été la première Britannique à recevoir une double greffe des mains, après avoir perdu les siennes, ainsi que les trois quarts de son bras gauche, à la suite d’une infection de type sepsis.
Sauf qu’entre temps, elle aurait commencé à souffrir de symptômes de rejet des deux organes – identifiés par son système immunitaire comme des corps étrangers à combattre – qui se sont traduits par un gonflement, une dextérité réduite et des changements dans la pigmentation de la peau, peut-on lire selon le NHS.
Heureusement, au bout de 10 séances d'échange thérapeutique de plasma, les résultats seraient déjà prometteurs alors que les symptômes auraient déjà commencé à s’améliorer.
«J'encourage les gens à s'inscrire pour devenir donneurs d'organes et à donner du sang et/ou du plasma s'ils en sont capables. Je suis éternellement reconnaissante envers ceux qui l'ont déjà fait et qui m'ont aidé dans mon cheminement», a ajouté la femme par écrit.
Il lui faudra désormais commencer un traitement immunosuppresseur, qui visera à empêcher une nouvelle hausse des taux d’anticorps dans son sang.
«Le rejet d'organes constitue un risque réel pour les receveurs de greffe et peut avoir des conséquences dévastatrices», a soulevé de son côté la ministre de la Santé, Andrea Leadsom, en levant son chapeau devant les «traitements innovants» comme celui-ci qui permettent aux patients «de vivre pleinement leur vie».
