
Grève partielle au transport scolaire de l’Énergie
Radio-Canada
Une quinzaine de conducteurs d’autobus du Centre de services scolaire de l’Énergie ont déclenché une grève, vendredi. Environ 10 % des élèves transportés seront privés de transport scolaire durant au moins toute la semaine prochaine, indique le CSS.
Les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses du transport scolaire de l’Énergie-CSN ont opté pour le débrayage, à la suite d’une rencontre de négociation infructueuse. Ils exigent des augmentations salariales, en réaction à la hausse du financement gouvernemental offert aux transporteurs.
Ils ont reçu beaucoup d’argent et veulent le garder, parce que ce sont des entreprises privées, a déploré Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, en entrevue à l’émission En direct.
Selon Mme Dubé, les salaires des conducteurs oscillent présentement entre 18 et 20 $ de l’heure, ce qui est insuffisant pour les retenir en contexte de pénurie de main-d’œuvre. À cela s’ajoute une tâche qui ne cesse de s’alourdir, a plaidé la représentante syndicale. Ce qu’on se rend compte aujourd’hui, c’est que les enfants ont changé, le travail a changé et les retraités ne veulent plus le faire, parce que c’est trop difficile. Il n’y a pas de relève, parce que ce n’est pas payant.
Elle n’a pas voulu dévoiler les demandes salariales du syndicat, mais soutient que les chiffres qui ont été avancés par l’employeur sont loin de ce qui est demandé .
Le CSS de l’Énergie n’a pas pu trouver une solution alternative au bris de service. Les parents dont les enfants seront touchés par un bris de service dû à la grève ont tous reçu l’information par courriel. Les parents qui n’ont pas reçu de courriel peuvent donc conclure que leur enfant n’est pas impacté , a précisé sa direction, dans un communiqué.
Le CSS recommande le covoiturage et invite les parents à reconduire leur enfant jusqu’aux débarcadères des écoles, car une circulation plus importante est anticipée. La présence de la Sûreté du Québec a également été sollicitée.
Malgré ces désagréments, le syndicat espère que les parents seront sensibles à la cause des chauffeurs d’autobus. On comprend les parents. On sait qu’il y a des enfants et des parents qui vont être impactés par ce conflit-là. C’est notre seul moyen de se faire entendre , a fait valoir Josée Dubé.
Le service est maintenu chez les 17 autres transporteurs du Centre de services scolaire de l’Énergie.
