Gaza : l’unique centrale électrique redémarre après une trêve
Radio-Canada
La frontière entre la bande de Gaza et Israël a rouvert lundi, permettant à l'unique centrale électrique de l'enclave de redémarrer, au lendemain d'une trêve entre le Djihad islamique et l'État hébreu après 3 jours d'un conflit ayant tué 44 Palestiniens.
Des camions de carburant sont entrés dans la bande de Gaza à Kerem Shalom, dans le sud, a constaté l'AFP, après la réouverture par Israël des points de passage fermés depuis mardi.
L'unique centrale électrique de ce microterritoire, qui avait cessé de fonctionner samedi faute de carburant livré par Israël, a recommencé à générer de l'électricité, a annoncé à l'AFP le porte-parole de la compagnie d'électricité, Mohammed Thabet.
La frontière entre l'État hébreu et la bande de Gaza a été rouverte pour des besoins humanitaires lundi, a annoncé dans un communiqué le Cogat, l'organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens.
Le retour à la routine se fera en fonction des développements de la situation et si la sécurité est respectée, ajoute le communiqué.
Après cette trêve entrée en vigueur dimanche à 23 h 30, heure locale, et négociée par l'Égypte, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés palestiniens, les deux belligérants ont toutefois indiqué se réserver le droit de répondre en cas de violation par l'autre partie.
À Gaza, la situation est tragique et difficile, raconte à l'AFP un Gazaoui, Mohamed Alai. Nous avons beaucoup de morts et de blessés, des destructions et la dévastation, mais Gaza panse ses plaies, a-t-il ajouté.
Une autre résidente, Souhail al-Baouab, 56 ans, a vécu trois jours dans la peur. Nous ne voulons pas de guerre tous les six mois et quand on a entendu parler de la trêve, on était si contents malgré le deuil pour les martyrs, car la vie reprend son cours normal, a-t-elle dit.
Entre le début de l'opération israélienne vendredi et dimanche soir, 44 Palestiniens, dont 15 enfants, sont morts et 360 ont été blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza, qui a aussi fait état d'immeubles détruits par les frappes.