Fusillade de Buffalo : le suprémacisme blanc est un « poison », dénonce Joe Biden
Radio-Canada
En visite mardi dans la ville endeuillée de Buffalo, dans l'État de New York, le président américain Joe Biden a condamné le suprémacisme blanc et ceux qui contribuent à le propager, qualifiant la tuerie à caractère raciste de samedi d'acte de « terrorisme ».
Endossant les habits de consolateur en chef, Joe Biden a rencontré des proches des victimes de la fusillade qui a fait 10 morts – tous des Noirs –, après s'être rendu au mémorial érigé au supermarché où s'est produit le drame samedi.
Nous sommes venus partager votre deuil, a plus tard dit le politicien de 79 ans, dont la vie a été marquée par plusieurs deuils, en prenant la parole dans un centre communautaire.
Souvent ému, il a rendu hommage à chacune des victimes, par exemple cette grand-mère survivante d’un cancer allée acheter des fraises, ce père de famille venu chercher un gâteau de fête pour son fils de trois ans ou ce policier retraité qui a tenté d’arrêter le tireur.
Le président Biden s'en est aussi pris à l'idéologie haineuse vraisemblablement sous-jacente à la tuerie de Buffalo.
Nous avons vu les fusillades de masse à Charleston, en Caroline du Sud, à El Paso, au Texas, à Pittsburgh, l'année dernière à Atlanta, cette semaine à Dallas, au Texas, et maintenant à Buffalo, a-t-il énuméré, citant des événements tragiques où des Noirs, des Juifs, des Latino-Américains ou des Asiatiques ont été pris pour cibles au cours des dernières années.
« La suprématie blanche est un poison. C'est un poison, vraiment, qui traverse notre corps politique. Et on l'a laissé s'envenimer et croître sous nos yeux. Plus jamais. Je veux dire plus jamais. Nous devons dire aussi clairement et énergiquement que nous le pouvons que l'idéologie de la suprématie blanche n'a pas sa place en Amérique. »
La haine ne prévaudra pas. Le suprémacisme blanc n'aura pas le dernier mot, a promis celui qui avait expliqué par la manifestation de suprémacistes blancs à Charlottesville, en Virginie, sa décision de briguer la présidentielle afin de restaurer l'âme de l'Amérique.
M. Biden a d'ailleurs évoqué cette marche, au cours de laquelle des néonazis, torche à la main, avaient scandé : Les Juifs ne nous remplaceront pas. C'est en réaction à cet épisode que Donald Trump, alors président, avait déclaré qu'il y avait de bonnes personnes des deux côtés en refusant de condamner l'extrême droite.