Frustration et inquiétudes économiques face au blocage de Coutts
Radio-Canada
De nombreuses entreprises albertaines s’inquiètent des conséquences du blocage du poste frontalier de Coutts, dans le sud de la province, le point central de transport terrestre entre les États-Unis et l’Alberta.
Nous entendons une certaine inquiétude et surtout une certaine frustration, explique Francis Mailly, le directeur des relations gouvernementales au Conseil canadien du commerce de détail.
Il n’y a pas nécessairement panique en la demeure, dit-il, mais la frontière de Coutts est quand même une voie d’approvisionnement qui est essentielle pour les denrées périssables pour tout l’ouest du Canada que ce soit les fruits, les légumes et la viande.
L'Agence des services frontaliers du Canada n’était pas en mesure de fournir des statistiques sur la circulation à ce poste. Cependant, le Bureau américain des statistiques sur les transports recense plus de 10 000 passages mensuels de camions porte-conteneurs à ce point d’entrée.
Ces mêmes statistiques montrent que Coutts est le poste frontalier le plus occupé de la frontière entre l’Alberta et le Montana. Il est aussi le seul qui offre certains services de douanes essentiels au passage de produits animaliers par exemple.
Le Conseil canadien du commerce de détail ne peut pas encore évaluer le montant financier des pertes, mais il s’attend à ce que de nombreux produits frais se soient détériorés dans les camions bloqués aux frontières.
Selon M. Mailly, il est tout à fait possible que certains produits venant notamment du sud des États-Unis viendront à manquer sur les étalages des épiceries albertaines.
Le propriétaire d’une exploitation céréalière et bovine dans le sud de l’Alberta Kevin Serfas craint les répercussions de ce blocage sur toute la chaîne agroalimentaire. Le poste frontalier de Coutts est le seul qui autorise le transport d’animaux vivants.
Plus les jours passent, plus les répercussions se font sentir des abattoirs jusqu’au fermier souhaitant vendre ses veaux. Si on ne peut pas faire bouger le bétail, nous ne pouvons pas le vendre , explique-t-il.