Forte opposition concernant la future vente du camping Watopeka de Windsor
Radio-Canada
Une centaine de personnes se sont déplacées, jeudi soir, à la Poudrière de Windsor, lors de la soirée d’information concernant la future vente du camping municipal Watopeka. Une forte opposition s’est fait sentir face au projet.
D’entrée de jeu, le promoteur Martin Proulx, qui est également propriétaire du camping de Hatley, à Sainte-Catherine-de-Hatley depuis une dizaine d’années, a assuré qu’il s’agissait d’un beau projet dont les impacts sur l’environnement seront moindres. On travaille avec des biologistes et on essaie de contrôler ce qu’on peut contrôler, souligne pour sa part Carole Adam, sa compagne également promotrice du projet.
Je ne vois que du positif dans ce projet. Je promets de faire quelque chose de beau , a indiqué Martin Proulx lors de sa présentation devant la centaine de citoyens qui se sont déplacés. Il a également indiqué qu’entre 15 et 20 emplois pourraient être créés.
Selon le promoteur, le projet comprend un minimum de 12 chalets locatifs ainsi qu’un jeu d’eau et une piscine. Le coût total est estimé à environ 3 millions de dollars. Concernant la valeur du terrain, la vente avoisinerait les 850 000 $ pour 85 000 m2, soit 10 $ le mètre carré. Une estimation qui date de quelques semaines, selon le directeur général de Windsor, Bruno Vachon. La superficie de la vente n’est pas finale, tient-il à préciser.
Parmi la centaine de citoyens présents lors de la soirée d’information, une majorité semblait avoir des réserves en ce qui concerne cette vente du camping municipal Watopeka. Camping qui est situé près des sentiers de la poudrière, endroit très fréquenté et chéri par les Windsorois. Ils l’ont d’ailleurs fait savoir lors d’une séance de questions qui a duré plus de deux heures.
Les préoccupations concernaient notamment les impacts environnementaux d’un tel projet sur ces sentiers. Préoccupations qui ont été soulevées par Daniel Couture, l’un des fondateurs du comité d’opposition au projet. Lui et Samuel Bisson, autre membre de ce comité, ont d’ailleurs lancé une pétition en ligne pour empêcher la vente du camping à un promoteur privé. Au moment d’écrire ces lignes, la pétition avait récolté plus de 3300 signatures.
« Il y a des normes à respecter au niveau des zones humides, des bandes riveraines. On va s’assurer que tout se fasse dans les règles avant de délivrer des permis. »
Le promoteur Martin Proulx et sa conjointe, Carole Adam, expliquent qu’ils s’attendaient à une telle levée des boucliers de la part des citoyens. On s’attendait que les gens se questionnent. Mais nous, notre but, c’est de nous intégrer dans la communauté et amener des gens à Windsor pour que l’économie roule, fait savoir Carole Adam.
Moi je me questionne quel sera mon gain dans ce projet en tant que citoyen ?, s’est questionné quant à lui Ludovic Saint-Laurent. À cela, la mairesse de Windsor, Sylvie Bureau, a assuré que les montants que ce projet pourrait rapporter seront réinvestis dans divers emplacements récréatifs que compte la Ville. De l’argent qui servira donc aux infrastructures de la Ville, donc qui bénéficiera aux citoyens, selon elle.