Forêt Montmorency : la vétusté des installations au coeur du problème
Radio-Canada
Si la fermeture au public de la forêt Montmorency est due à des coupes nécessaires aux travaux de recherche, cet hiver, ce n’est pas ce qui compromet l’avenir des activités récréotouristiques sur le site. La vétusté des infrastructures est plutôt montrée du doigt, un problème qui complique aussi les activités d’enseignement.
C’est là l’un des principaux constats tirés de la toute première assemblée générale annuelle de la forêt Montmorency, tenue mardi après-midi au pavillon Kruger de l’Université Laval.
Prenant la parole publiquement pour la première fois au sujet de la fermeture du site au public, la doyenne de la faculté de Foresterie, Nancy Gélinas, a rapidement senti le besoin de faire un mea culpa sur la manière dont l’annonce avait été faite à la population.
Au niveau des communications, on sait qu’on l’a échappé, a-t-elle admis à un parterre d’intervenants du monde du ski de fond, mais aussi de forestiers, de citoyens et d’étudiants de la Faculté.
Parce que la grande majorité des pistes de ski de fond sont tracées sur des chemins forestiers sur lequel circulera de la machinerie jusqu’en janvier, la décision de fermer le site aux fondeurs était inévitable pour la saison 2022-2023, a expliqué l’aménagiste de la forêt Montmorency, Jean-François Lamarre.
Les coupes partielles dans le secteur, liées à la conservation, sont toutefois exceptionnelles. Ensuite, pour 25-30 ans, on va avoir la paix, rassure M. Lamarre.
Pourquoi alors l’Université Laval est incapable de promettre une réouverture du centre de ski de fond la saison prochaine?
La doyenne Nancy Gélinas a confirmé mardi ce que l’Université n’avait pas voulu dire jusque-là. Le vétuste bâtiment d’accueil de la forêt Montmorency, principale option d’hébergement sur le site, ne peut plus être utilisé. La ventilation serait à blâmer.
Sa réfection ou reconstruction est à l’ordre du jour, mais pour rénover de la bonne façon, la Faculté veut d’abord déterminer de quelle manière l'exploitation récréotouristique peut être rentable, relate Mme Gélinas. Un groupe de travail incluant des acteurs du milieu sera prochainement assemblé à ce sujet.