Fillette de Granby : la présentation de la preuve du DPCP tire à sa fin
Radio-Canada
Au palais de justice de Trois-Rivières, la preuve du directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) est pratiquement clause. Il ne restera qu'un bref témoignage à entendre après quoi, ce sera aux procureurs de la défense de faire entendre au jury leurs arguments et les témoignages de leurs spécialistes.
Jeudi matin, la pathologiste judiciaire Caroline Tanguay a été contre-interrogée par l'un des avocats de l'accusée. Il est revenu sur le faible poids de l'enfant et l'a questionnée à savoir si elle avait fait les calculs visant à déterminer quel pourcentage du corps de l'enfant aurait pu être recouvert par la quantité de ruban adhésif retrouvée sur les lieux du drame.
Rappelons que l'autopsie pratiquée au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale n'a pas permis d'établir de cause du décès. La défense se demande donc comment peut-elle conclure avec conviction que la fillette de 7 ans est morte d'une suffocation externe si elle n'a pas calculé la quantité de ruban.
Tout dépend du degré de certitude qu'elle avait le nez et la bouche obstruée. Si on ne me dit pas ça, je n'ai pas de cause de décès, c'est vrai, indique la Dre Caroline Tanguay.
Ses conclusions reposent donc uniquement sur la découverte du ruban et le témoignage des deux enfants qui affirment que la tête de la fillette a été complètement recouverte de ruban adhésif. Elle confirme que ce ruban adhésif n'a toutefois laissé aucune trace sur la peau de l'enfant ni à l'intérieur de son nez ou sa bouche.
Elle précise que si la fillette s’était étouffée avec des vomissures, par exemple, les premiers répondants l’auraient décelé.
Le contre-interrogatoire se poursuit. Le dernier témoin du DPCP sera ensuite entendu. Si tout se déroule comme prévu, le procès pourrait faire relâche vendredi et reprendre avec la présentation de la preuve de la défense lundi.