
Fillette de Granby : La belle-mère exprime ses regrets
TVA Nouvelles
«Si je pouvais revenir en arrière», a répété à répétition la belle-mère accusée du meurtre non prémédité de la fillette de Granby en exprimant ses regrets lors d’un contre-interrogatoire serré dans le cadre de son procès au palais de justice de Trois-Rivières.
Lundi et mardi, la belle-mère a raconté sa version des événements ayant mené au décès de l’enfant, découverte enrubannée et en arrêt cardio-respiratoire le 29 avril 2019.
«Depuis qu'on m'a arrêtée, je me demande si j'avais pu faire les choses autrement. Si je pouvais revenir en arrière...», a assuré la belle-mère.
Questionnée par Me Claude Robitaille en contre-interrogatoire mardi, la femme de 38 ans est revenue sur sa situation familiale difficile de l'époque, nommément sur le fait d'être seule à la maison avec deux jeunes enfants; la fillette avec ses problèmes de comportement et son petit frère.
«Ce n'était pas facile. [...] Je pagayais toute seule», a répondu l'accusée, des trémolos dans sa voix.
Le procureur de la Couronne a soulevé le fait qu'elle participait fréquemment à des réunions des Alcooliques anonymes:
«Ça toujours été lourd [...] ça venait me chercher [...]. Il y a aussi eu son renvoi de l'école alors qu'on me l'a retournée à la maison sans aide de la DPJ», a insisté la belle-mère.
«C'est difficile [...]. C'est pas que je l'aimais pas, j'étais toute seule [...]. La DPJ n'était plus là [...] Je l'aimais, [pleurs] je voulais pas la tuer! C'était mon bébé», a-t-elle répondu en pleurs.
L'idée d'enrubanner la fillette de ruban adhésif au milieu de la nuit après sa fuite par la fenêtre de sa chambre n'était cependant pas la sienne. L’accusé a d’ailleurs raconté n'avoir pas fermé l'oeil de la nuit et avoir regardé des films jusqu'au matin, ce qui a amené la poursuite à lui demander pourquoi elle n’avait pas vérifié l’état de la fillette au cours de la nuit.
