
Festival international de jazz de Montréal: Amitié et sensualité pour la dernière
TVA Nouvelles
La dernière soirée de l’édition 2022 du Festival International de Jazz de Montréal, samedi, était placée sous le signe de l’amitié pour le contrebassiste montréalais Michel Donato, et remplie de sensualité avec le concert de Bebel Gilberto.
C’est en compagnie d’une bonne quinzaine d’amis musiciens que Michel Donato a ouvert les festivités entourant son 80e anniversaire (il les aura réellement le 25 août prochain), sur la petite scène du Gesù.
Le compositeur François Dompierre, dont les apparitions publiques sont plutôt rares, a exceptionnellement joué un petit morceau au piano en guise d’amuse-bouche au programme de cet anniversaire.
Avec Pierre Leduc, le contrebassiste a ensuite livré un duo tout en douceur et en nuances. Plus tard, ce sera avec un autre de ses fidèles complices, Alain Caron à la basse. Quelle belle idée de rassembler André Leroux, Yannick Rieu et Jean-Pierre Zanella pour un splendide trio de saxophones.
Le quartet dynamique et accrocheur, composé de James Gelfand, Guy Boisvert, Paul Brochu et Ron Di Lauro, a repris une composition de Donato, avant que la pianiste Lorraine Desmarais, dont le FIJM soulignait les 40 ans de carrière la veille, a dédié sa pièce «Andante», «une des préférées de Michel» a-t-elle souligné, en compagnie du contrebassiste Frédéric Alarie.
François Bourassa, Frank Lozano, Pierre Tanguay et Michel Donato ont enchainé avec une pièce tirée de leur album en hommage au jazzman américain Bill Evans, aux côtés duquel le contrebassiste a déjà joué, suivi de «Special Love» qui figure sur le nouvel album, «Michel Donato et ses amis québécois».
Au théâtre Maisonneuve, le rendez-vous tant attendu avec Bebel Gilberto est enfin arrivé, trois ans après la date initiale.
Magnifique dans son one-piece rouge éclatant, la chanteuse brésilienne, qui a reçu le Prix Antônio-Carlos-Jobim au début du festival, a débuté avec son classique «Deus America» avant de remercier le public d’avoir été si patient. Sa joie de se retrouver à Montréal était si enthousiaste qu’elle est allée jusqu’à embrasser la scène de Maisonneuve. La table était mise pour un concert haut en couleur.
Accompagnée d’un guitariste et d’un batteur, auxquels on avait aussi adjoint deux petits palmiers, elle a ensuite interprété les magnifiques «August Day Song», «Simplesmente» ou encore «Baby», alternant entre le portugais et l’anglais.
