Festival cherche réalisatrices : à Cannes, la difficile équation de la parité
Radio-Canada
Comme un air de déjà vu : avec cinq réalisatrices – sur 21 films – en compétition, le Festival de Cannes a du mal à tenir sa promesse de parité. En cause? Une industrie encore trop masculine, se défend l’équipe d’organisation.
Pourtant, comme l'année dernière – qui a vu la Française Julia Ducournau rafler la récompense suprême et devenir la deuxième réalisatrice palmée de l'histoire –, cette 75e édition n'est pas dépourvue de réalisatrices, notamment dans les sections parallèles.
Elles sont cinq réalisatrices en compétition (contre quatre l'année dernière) et permettent au Festival d'atteindre son record : l'actrice et réalisatrice Valeria Bruni-Tedeschi, 57 ans, présentera Les Amandiers, sur l'école de théâtre éponyme fondée par Patrice Chéreau.
Également en lice pour la Palme d'or, Claire Denis, 76 ans, avec Stars at Noon, tourné en Amérique centrale.
Une autre Française est en lice pour la distinction suprême : Léonor Serraille, née en 1986 et dont c'est le deuxième film, après Jeune femme. Intitulé Un petit frère, il raconte l'histoire d'une famille issue de l'immigration, de la fin des années 1980 à nos jours.
Grande figure du cinéma indépendant, l'Américaine Kelly Reichardt, 58 ans, présentera Showing Up, sur le quotidien d'une artiste incarnée par Michelle Williams.
Il faudra aussi compter avec la Belge Charlotte Vandermeersch, 38 ans, pour Les huit montagnes, coréalisé avec Félix Van Groeningen.
Du côté des autres grands festivals, la question de la parité n'est pas non plus évidente. En septembre, la Mostra de Venise avait sélectionné, en compétition, 5 films de réalisatrices sur 21 films.
Seule la Berlinale fait mieux : pour son édition en février 2022, 7 films sur les 18 en compétition étaient l'œuvre de réalisatrices.