
Faut-il changer la péréquation comme le veut Jason Kenney?
Radio-Canada
Selon ses propres mots, le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney, ne veut pas retirer le principe de la péréquation de la Constitution. Le référendum albertain du 18 octobre lui sert plutôt de « levier » pour négocier une meilleure distribution des richesses avec Ottawa. Existe-t-il une meilleure formule?
L’économiste de l’Université de Calgary Trevor Tombe répond que le mécanisme actuel du programme devrait tout probablement faire l’objet d’une révision.
Surtout après la COVID-19. Le paysage fiscal et économique est différent. Peut-être sommes-nous à un moment charnière dans l’histoire canadienne où nous devons nous demander si nos transferts d’argent fonctionnent correctement, explique-t-il.
Malheureusement, s’empresse-t-il d’ajouter, le gouvernement albertain n’a présenté aucune liste des réformes qu’il souhaite atteindre avec son référendum. M. Tombe est toutefois aussi convaincu que le référendum est le pire outil pour entamer un dialogue avec Ottawa.
L’organisme Fairness Alberta composé d’anciens politiciens conservateurs a comblé le vide et propose une série de changements qui rendraient la formule plus juste, selon l'économiste.
Parmi ces propositions, l’une fait l’unanimité chez les experts : la désindexation des paiements de péréquation.
C’est un des éléments mis en place après la crise financière en 2009, qui ne fait plus de sens aujourd’hui, explique Trevor Tombe.
