
Faudrait-il vendre l’Amphithéâtre Cogeco et le Colisée Vidéotron?
Radio-Canada
Le conseiller du district Marie-de-l’Incarnation à Trois-Rivières, Richard W. Dober se dit prêt à envisager la vente du Colisée Vidéotron et de l’Amphithéâtre Cogéco. Il dit que la Ville devra faire des choix difficiles devant la crise financière qui se profile.
En entrevue à l’émission En direct, le conseiller ne veut pas être alarmiste, mais lorsqu’il regarde l’évolution de la situation économique, il se demande si la Ville est en mesure de demeurer prospère.
« Quand on regarde une entreprise qui ne va pas bien et qu’on veut faire de la rationalisation, je pense que les gens d’affaires rentrent puis ils mettent tout sur le bloc. On regarde c’est quoi les pertes, d’où elles viennent. Qu’est-ce qu’on est capable de se payer et qu’est-ce qui va être bon pour restructurer et redonner de la vie et de la finance à l’organisation? »
Il pointe du doigt l’importance du parc immobilier acquis par la Ville ces dernières années qui est plus imposant que ceux d’autres villes du même type. Il soutient qu’elles coûtent une fortune à la municipalité. Si elles sont si payantes que ça, il doit bien y avoir quelqu’un qui est prêt à les prendre? se demande-t-il.
Le conseiller éprouve un sentiment d’urgence face à la situation financière de la Ville. L’impression que j'ai, c’est qu’on a une hémorragie importante au niveau de plusieurs choses à la ville et là, ce qu’on veut faire c’est monter les taxes pour faire une transfusion de sang. Si l’hémorragie continue, on va être dans la même situation l’année prochaine, peut-être pire.
Il considère qu’il est important de regarder toutes les avenues possibles. Je ne dis pas que c’est la solution. C'est une chose qu’on pourrait regarder.
Il pointe aussi du doigt le projet d’agrandissement de l’aérogare qui viendra également augmenter la grosseur du parc immobilier de la Ville. Il qualifie ces immobilisations d’éléphants blancs.
« On est pris avec des éléphants blancs, excusez l’expression, ils ne sont pas à la veille de nous lâcher et ça saigne nos finances. Si vous êtes capable de me dire où est-ce qu’on fait de l’argent avec ça? Je ne le sais pas moi... je ne comprends pas, moi. »
Le conseiller du district Marie-de-l’Incarnation mentionne qu’il en discute avec d’autres conseillers et que la situation demandera du courage aux élus.
