Exténuées, les éducatrices ne veulent pas faire 40 h/semaine
TVA Nouvelles
« Dégoûtées », les éducatrices en CPE sondées par la CSQ dénoncent quasi unanimement la bonification salariale du gouvernement Legault et la volonté de les faire travailler 40 h par semaine.
• À lire aussi: Inscriptions à la baisse: pas la cohue pour être une future éducatrice à l'enfance
Plus de 95 % de ces travailleuses de la petite enfance sont en désaccord avec la majoration immédiate de leur rémunération annoncée par la ministre Sonia LeBel la semaine dernière, au beau milieu des négociations pour le renouvellement des conventions collectives.
C’est ce que révèlent les résultats d’un « référendum » réalisé cette fin de semaine auprès de quelque 1500 éducatrices affiliées à la CSQ et de près de 800 employées non syndiquées.
Les éducatrices toucheront dès maintenant de 7 à 15 % d’augmentation, une hausse qui varie en fonction de leur diplomation et selon qu’elles acceptent des semaines de 40 h. Une stratégie qui ne passe pas.
« J’invite [Sonia LeBel] à venir travailler une semaine en CPE avec un groupe d’enfants ! Pour moi, un temps plein, c’est 35 heures. Non merci aux 40 heures [...] Si c’est ça leur solution, moi je décroche. Je vais aller travailler ailleurs. Ils vont perdre encore plus d’éducatrices », écrit une travailleuse de la petite enfance dans l’espace réservé aux commentaires. Des messages similaires se comptent par centaines.
Plusieurs soulignent l’importante charge mentale et émotionnelle qui vient avec leur métier. Œuvrer auprès des tout-petits est également un travail « très physique », rappellent bon nombre d’éducatrices. Sans parler des enfants toujours plus nombreux aux prises avec des besoins particuliers.
« 40 h en CPE, avec d'aussi jeunes enfants qui ont de plus en plus de gros besoins ou handicaps, avec très souvent aucune pause, c'est [amener] plusieurs éducatrices sur l'épuisement et le burnout. Donc des éducatrices vont partir », signale une autre.
À la lumière de ces résultats, la ministre LeBel doit retourner à sa table à dessin et retourner négocier pour mieux valoriser le travail des éducatrices, soutient la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Valérie Grenon.
En plus des « trappes à tickets » et des zones scolaires, les policiers et les agents de la Ville de Québec remettent des contraventions aux piétons, aux cyclistes et aux automobilistes ailleurs en ville. Voici quelques données marquantes concernant les infractions qui ont été commises sur le territoire de Québec entre 2021 et 2023