
Et si l’avenir de l’économie se trouvait dans les déchets? Des camions de poubelles à moitié électriques Le problème des réfrigérateurs Les micro-ondes à la rescousse
Le Journal de Montréal
C’est demain que s’ouvre à Glasgow, en Écosse, la COP26, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques. Pendant ce temps, au Québec, les efforts de nos entrepreneurs pour développer des technologies vertes se poursuivent, avec une tangente qui se dégage : l’utilisation des déchets. Pleins feux sur cette industrie qui fait du neuf avec du vieux.
« C’est sûr que c’est un très gros morceau pour nous », lâche Richard Mimeau, directeur général du Conseil des entreprises en technologies environnementales Québec (CETEQ), au sujet des matières résiduelles.
Sur 200 entreprises, au moins 40 % des membres du CETEQ sont dans ce secteur. On y trouve de très grandes boîtes, comme Domtar et Kruger, mais aussi de plus petites, comme Pyrowave, Effenco et PureSherpa.
Dans le domaine des technologies vertes, les déchets sont une vraie mine d’or. D’ailleurs, il faudrait davantage les voir comme une ressource que comme une nuisance.
« L’Office québécois de la langue française devrait interdire le mot déchet. Ce sont des matières résiduelles », lance Denis Leclerc, président et chef de la direction d’Écotech Québec, attrapé hier à sa sortie de l’avion, à Glasgow.
La boutade est plus sérieuse qu’on ne le pense. En modifiant notre façon de concevoir les déchets, c’est tout un pan de l’économie qu’on pourrait redorer.
« On est très bien placé au Québec, on a le savoir-faire, pas juste pour réduire notre empreinte écologique, mais aussi celle de la planète », poursuit le patron de cette grappe industrielle des technologies vertes.
Mais comme le Québec possède une réglementation moins stricte que les pays européens en matière d’économie circulaire, nos innovateurs doivent aller voir ailleurs quand vient le temps de commercialiser leurs produits.
« C’est comme s’il fallait faire nos preuves ailleurs. Le Québec devrait plutôt être un banc d’essai pour ces technologies-là », plaide Denis Leclerc.
