
Entre soulagement et frustration chez les patients infertiles du Québec
Radio-Canada
Le conflit entre les cliniques privées de fertilité aura duré plus de trois mois. Et même là, le litige n’est pas complètement réglé. Il règne maintenant un sentiment de soulagement parmi certains patients, mais des frustrations demeurent.
Il n’était pas encore 10 h lundi et Marie-Pier Fortin recevait un appel de sa clinique de fertilité. Procréa à Québec lui proposait de commencer sa fécondation in vitro ce mois-ci.
J’ai dit : "oui évidemment! Avec grand plaisir!" Je commence donc la stimulation ovarienne demain. On peut dire qu'ils n'ont pas perdu de temps!, dit la femme dans la trentaine.
Les cliniques privées de fertilité du Québec ont repris leur service lundi après s’être entendues avec le gouvernement dimanche sur le prix de la composante technique d'une fécondation in vitro. Sur une période de trois mois, l'offre du ministère de la Santé est passée de 3900 $ à 6600 $.
Insatisfaites du barème de prix proposés au départ, les cliniques avaient interrompu leurs services lors de la mise en vigueur du nouveau programme de procréation assistée en novembre.
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, n’est pas prêt à en endosser la responsabilité.
Il a fallu convaincre les fertologues d’ouvrir leurs livres, ce qui n’était pas le cas auparavant, soutient-il.
Malgré la reprise des services, les patients n’auront pas tous la même chance que Marie-Pier Fortin. D'autres délais sont à prévoir.
En entrevue avec Radio-Canada pour la première fois depuis le début du conflit, Dr François Bissonnette, président de l’Association des fertologues du Québec (AFQ), ne cache pas qu'il n'y a pas de temps à perdre.
