
Enseigner en double en raison d’Omicron
Le Journal de Montréal
Des enseignants qui doivent encadrer les élèves absents tout en donnant leur cours en classe craignent que la situation ne devienne ingérable avec la propagation du variant Omicron.
«On est super inquiets», avoue Daniel Rouillard, qui enseigne l’histoire dans une école secondaire de Sherbrooke.
En date de mardi, il manquait pas moins de six élèves dans certains de ses six groupes, pour un total de 22 absents pour un motif relié à la Covid-19.
Chaque élève absent a droit à un suivi individuel, un courriel personnalisé avec les travaux à réaliser ou des capsules vidéo à regarder, illustre-t-il.
«C’était facile quand on en avait trois [absents] dans la semaine», se souvient-il. Mais depuis le retour des Fêtes et le raz-de-marée Omicron, le portrait est tout autre.
Plus de 49 000 élèves étaient absents en raison de la Covid-19 mardi, selon des chiffres partiels dévoilés par le ministère de l’Éducation jeudi.
Simultané
Dans certaines écoles privées, les profs sont obligés d’enseigner en bimodal, c’est-à-dire que le cours donné en classe doit être diffusé en virtuel pour les absents.
«C’est comme donner deux cours en même temps», témoigne Claire (nom fictif), qui a préféré garder l’anonymat pour ne pas subir de représailles du collège privé où elle enseigne, en Montérégie.
