
Enquête pour fraude fiscale : Trump et ses enfants cités à comparaître
Radio-Canada
La procureure de l'État de New York, qui enquête sur une possible fraude fiscale de la Trump Organization, veut entendre l'ancien président Donald Trump et ses enfants Ivanka et Donald Junior, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Selon un document de la Cour suprême de l'État de New York, signé par la procureure Letitia James, l'ex-président et deux de ses enfants sont cités à comparaître comme témoins dans le cadre de l'enquête de grande envergure lancée en mars 2019 sur une éventuelle fraude fiscale au sein du groupe familial Trump Organization.
La procureure générale James souhaite que Donald Trump, Donald Trump Jr. et Ivanka Trump fassent une déposition sous serment, a indiqué un porte-parole du bureau de la procureure.
Le 7 décembre, le Washington Post avait révélé que Mme James avait sommé Donald Trump de venir témoigner en personne dans son bureau le 7 janvier. Une information jamais confirmée officiellement.
Pour tenter de bloquer son enquête au civil, l'ancien président républicain avait porté plainte le 20 décembre contre la procureure de New York, une élue du parti démocrate accusée de motivations politiques.
Lundi soir, comme le veut la procédure, Trump a envoyé à Mme James une motion de 20 pages destinée à casser les citations à comparaître. Des avocats de la famille Trump ont qualifié les agissements de la procureure de menace contre notre démocratie.
La procureure a rétorqué dans un communiqué que depuis plus de deux ans, des membres de la famille Trump et la Trump Organization cherchaient continuellement à retarder et à entraver notre enquête.
Mais en dépit de leur patronyme, ils doivent jouer selon les mêmes règles que n'importe qui d'autre, a-t-elle martelé, demandant à la Cour suprême de New York de contraindre Donald Trump, Donald Trump Jr et Ivanka Trump de témoigner sous serment à notre bureau.
La procureure soupçonne depuis près de trois ans la Trump Organization d'avoir frauduleusement surestimé la valeur de certaines propriétés lorsqu'elle demandait des prêts à des banques et d'avoir sous-estimé ces mêmes propriétés auprès du fisc afin de payer moins d'impôts.
