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Enceinte, une factrice dénonce une forte diminution de ses heures de travail
Radio-Canada
Une factrice de Saint-Joseph-de-Coleraine dénonce que son employeur Postes Canada lui offre seulement de réaménager son horaire à 15 heures par semaine jusqu’à la naissance de son enfant, alors qu’elle souhaite travailler à temps plein avec un plein salaire. Un flou dans la convention collective et le Code canadien du travail explique cette situation.
À 21 semaines de grossesse, Catherine Lehoux pense quotidiennement à sa situation financière. Pourtant, je suis employée de Postes Canada. Je devrais avoir de bonnes conditions, clame-t-elle.
Heureusement, elle et son bébé à naître sont en bonne santé. Comme tout futur parent, elle souhaite qu’il en demeure ainsi. Sa médecin aussi.
J’ai obtenu un certificat de limitations [du médecin] parce qu’une partie de mon travail est exigeante et qu’il y a un risque. Le certificat médical dit que je dois réduire au maximum le danger, souligne cette résidente de Saint-Joseph-de-Coleraine, près de Thetford Mines.
Elle ne se retrouve donc pas dans une situation ou un retrait préventif est nécessaire.
« Je suis apte à travailler, et je veux travailler. Je ne veux juste pas prendre de risque. »
Ainsi, après une discussion avec le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) - région du Québec, l’employeur s’est entendu pour accommoder la factrice. Ses heures de travail ont toutefois fortement diminué.
Je ne fais donc que les trois heures de tri par jour de ma tâche. Mais, sur une semaine de travail, normalement, de 37 heures, ça fait vraiment une grosse différence sur la paie, se désole Catherine Lehoux.
De juridiction fédérale, ce ne sont pas les principes de la Commission des normes de l'équité de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui s’appliquent à Postes Canada, mais le Code canadien du travail. Celui-ci est beaucoup moins spécifique quant à la rémunération des travailleuses enceintes qui doivent être réaffectées.