
En atteignant leur plafond d’endettement, les États-Unis plongent dans l’incertitude
Radio-Canada
Le plafond de l'endettement des États-Unis, qui a été atteint jeudi et qui oblige le département américain du Trésor à prendre des mesures d'économie pour assurer le paiement de ses engagements financiers, est devenu objet d'affrontement entre l'administration démocrate et la nouvelle majorité républicaine à la Chambre des représentants.
Dans un courrier adressé jeudi au président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a annoncé la mise en place de mesures exceptionnelles, alors que le plafond d'endettement maximal – actuellement fixé à plus de 31 000 milliards de dollars américains – a été atteint avant d'avoir été modifié par le Congrès.
Les premières mesures concernent l'arrêt de versements à plusieurs fonds de retraites et de prestations de santé ou d'invalidité des agents publics, des ajustements techniques qui ne sont pas immédiatement nécessaires au paiement des pensions.
Dans le même temps, une période de suspension d'émission de dette a débuté et durera jusqu'au 5 juin, a ajouté Mme Yellen.
Ces mesures permettent à l'administration américaine de voir venir, mais ne peuvent être que temporaires et, si le Congrès ne parvient pas à se mettre d'accord, les États-Unis pourraient se retrouver à terme en situation de défaut de paiement.
L'impossibilité de répondre aux obligations de l'État causerait des dégâts irréparables à l'économie américaine et aux moyens d'existence de tous les Américains ainsi qu'à la finance mondiale, avait insisté Janet Yellen le 13 janvier.
Pour l'heure, les marchés ont peu réagi à l'annonce, les indices – déjà orientés à la baisse à l'ouverture – perdant respectivement 0,69 % pour le Dow Jones et 1,17 % pour le NASDAQ à 11 h HNE.
Les bons au Trésor à 10 ans, valeur de référence, se tendaient un peu à 3,40 % contre 3,36 % la veille.
Tout le monde s'attend à ce que ce soit du passé d'ici l'été, mais pour l'instant, ça ne va pas vraiment faire bouger les marchés, a estimé Ed Moya, analyste pour Oanda.
