
En 1938, un procès pour des vaches empoisonnées à l’arsenic En 1938, un procès pour des vaches empoisonnées à l’arsenic
Radio-Canada
Ni l’entreprise ni les experts n’ont remis en doute la contamination extrême subie par les bêtes. La dame a toutefois perdu son procès parce qu’il n’y avait pas de faute juridique. La minière Beattie Gold Mines n’avait pas dépassé ses droits. C’était en 1938, avant les premières normes environnementales.
L’agricultrice expose que l’arsenic dans l’air a empoisonné ses vaches qui se trouvaient aux pâturages. Elle a dû abandonner son commerce laitier, dû renoncer à l’élevage et peinait à nourrir sa famille depuis.
La minière, de son côté, affirmait être autorisée par la loi d’exploiter et opérer son moulin dans les conditions et de la façon qu’elle le fait, et qu’avant de l’installer, les habitants de la région et le marie de la demanderesse, ont signé une renonciation à réclamer des dommages ouvrant leur résulter de l'opération du moulin, peut-on lire dans le jugement.
C’est au tournant des années 1960 seulement que la Loi sur la qualité de l’Environnement a été adoptée, avec cette cause, on se trouve une génération avant, commente l’avocat en droit de l’Environnement Rodrigue Turgeon, aussi porte-parole pour MiningWatch.
Ce qu’il trouve fascinant dans le jugement, c’est que les prétentions de Blanche Hovington n’ont pas été contestées par la cour, ni les démonstrations scientifiques. Néanmoins, sa demande de dédommagement a été refusée parce que la minière n’avait enfreint aucune règle de l’époque. Le droit de polluer n’était pas encadré comme il l’est aujourd’hui.
