
Employés infectés au travail : il y a d’autres solutions, clame le milieu syndical
Radio-Canada
Des représentants du milieu syndical estiment que le gouvernement agit trop vite en ouvrant la porte à un retour au travail hâtif des travailleurs qui reçoivent un résultat de test positif à la COVID-19.
Le ministre de la Santé en a fait l’annonce mardi, sans toutefois détailler les conditions qui devront être respectées. Christian Dubé a souligné que c’était une mesure de dernier recours, devant le nombre grandissant d’employés qui doivent s’absenter en raison du virus.
La mesure concerne seulement les employés qui sont asymptomatiques. Le ministre de la Santé a ajouté que les détails seront présentés au cours des prochains jours.
La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Julie Bouchard, croit que la mesure est précipitée.
Pourquoi ne pas donner les masques N95 à tous, comme on le demande, pourquoi ne pas voir du côté du délestage? Il y a l’armée aussi pour venir en renfort, mentionne-t-elle dans une entrevue à l’émission C’est encore mieux l’après-midi.
Selon Mme Bouchard, il est trop tôt pour imposer une mesure concernant les travailleurs asymptomatiques. On n'aura pas d’adhésion parce qu’on aura sauté des étapes.
« Des annonces comme ça, il faut que tout soit évalué avant. Il ne faut pas dire plein de choses sur la place publique comme ça. »
Au Syndicat des professionnels en soins de Chaudière-Appalaches, affilié à la FIQ, c’est la crainte d’infecter les autres qui fait le plus réagir.
Nous, on n’est pas là pour infecter les patients et nos collègues, on ne sait pas encore combien de temps nous sommes contagieux ou pas, indique le président du syndicat, Laurier Ouellet, qui estime que de restreindre la mesure aux asymptomatiques n’est pas suffisant.
