Emmanuel Macron reçoit les critiques de jeunes Africains
Radio-Canada
Sans complaisance derrière de grands sourires, ils ont fustigé le « colonialisme », « l'arrogance » ou le « paternalisme français » : de jeunes Africains venus de tout le continent ont bousculé le président Emmanuel Macron lors d'un sommet Afrique-France vendredi à Montpellier.
Lors d'une séance plénière électrique et sous des salves d'applaudissements, 11 jeunes Malien, Kényan, Burkinabé, Kényan, Camerounais ont bousculé les usages et interpellé le président français, hôte de cette rencontre sans chefs d'État africains, une première dans l'histoire des sommets entre la France et le continent.
Ce format inédit privilégiant la société civile a été voulu par la présidence française, mais pris à bras le corps par les jeunes participants.
La rupture a été voulue par les Africains, il ne faut pas croire qu'elle se décide à Montpellier, ville située dans le sud de la France, s'est exclamée une jeune Malienne, Adam Dicko. L'Afrique n'est pas un continent de misère ou de chômage, mais un continent jeune, optimiste, enthousiaste, a-t-elle poursuivi.
Sur scène, au milieu des participants, le président français écoutait attentivement, prenant des notes, avant une séance de réponses.
Le blogueur sénégalais Cheikh Fall a demandé à la France de demander pardon au continent africain pour les crimes de la colonisation.
Cessez de coopérer et collaborer avec ces présidents dictateurs. Et programmez un retrait progressif et définitif de vos bases militaires en Afrique.