Elle écrit un livre pour préserver la prononciation ancestrale de l’inuktitut
Radio-Canada
Ocean Pottle-Shiwak, une Inuk de 18 ans, a publié un livre sur le dialecte inuktitut dans l'espoir de préserver les prononciations uniques de sa langue natale avant qu'elles se perdent.
Ilinniasonguvutit: Inuktitut – c’est son titre – propose de retranscrire le dialecte inuktitut local de Rigolet, la petite communauté d'où l'autrice est originaire, dans le nord du Labrador.
La jeune femme a participé cette année au programme annuel d'alphabétisation d'été destiné à lutter contre la glissade de l'été, selon l’expression consacrée, soit la période de vacances pendant laquelle les élèves oublient une partie de ce qu'ils ont appris à l'école.
Plutôt que de s’en tenir aux révisions usuelles, Mme Pottle-Shiwak a décidé de créer son propre ouvrage et d’y consigner le dialecte inuktitut local de Rigolet.
L'idée lui est venue en parcourant les ressources dont disposait son professeur d'inuktitut. Elle a alors remarqué que, parmi les dictionnaires et les manuels disponibles, aucun ne rendait compte du dialecte local.
Le dialecte de Rigolet est en quelque sorte mort avec mon arrière-grand-père, alors j'ai voulu le faire revivre, explique fièrement Mme Pottle-Shiwak. Il a été un très bon mentor pour moi, poursuit-elle, je l'ai toujours admiré.
L’étudiante évoque la variété des dialectes en inuktitut, tous compréhensibles pour ses locuteurs, mais dont les différences se glissent subtilement dans l’orthographe et la prononciation. Celle de rouge ou de merci, par exemple, est légèrement différente dans le dialecte de Rigolet et dans celui des autres communautés.