
Elisapie dévoile une adaptation en inuktitut de Heart of Glass de Blondie
Radio-Canada
L’autrice-compositrice-interprète inuk Elisapie plonge dans son enfance et dévoile mardi Uummati Attanarsimat, une douce adaptation en inuktitut de la chanson à succès Heart of Glass (1979) du groupe américain Blondie. Elle annonce du même coup un nouveau spectacle racontant son histoire, qui est liée à celle de sa communauté de Salluit, tout au nord du Nunavik.
Sur Uummati Attanarsimat, on peut entendre la voix aérienne d’Elisapie flottant au-dessus d’une trame instrumentale sobre imaginée par Joe Grass, collaborateur de longue date de l’artiste. La chanson est accompagnée d’un vidéoclip réalisé par Philippe Léonard, à partir d’images d’archives du Grand Nord du Québec.
La pièce Heart of Glass évoque à la musicienne des souvenirs de jeunesse enivrants. Elle se remémore des séjours à Ivujivik, communauté d’origine de sa mère adoptive, où elle s’est souvent retrouvée entourée de cousines et de cousins plus âgés qu’elle, pendant que ses parents jouaient à des jeux de hasard avec les adultes de la famille.
Je me souviens d'une nuit où ils ont fait jouer Heart of Glass, se rappelle Elisapie dans un communiqué. Je devais avoir 5 ou 6 ans. Ils se sont tous mis à danser comme des fous. J'observais leur joie avec admiration. J'avais l'impression d'être libre.
Quand cette chanson résonne, je me retrouve à cet endroit avec mes grands cousins, poursuit-elle. Même si j'étais dans une petite salle, dans un petit village isolé du reste du monde, dans mon esprit, c'était le meilleur "dancefloor" et le "club" le plus branché du monde.
Elisapie a profité de la sortie de son adaptation de Heart of Glass pour annoncer son nouveau spectacle Uvattini, qui signifie chez nous en inuktitut.
La prestation documentaire et poétique mêle musique, narration, vidéos et performance, et raconte l’histoire personnelle d’Elisapie, qui est traversée de souvenirs doux-amers, ainsi que celle de sa communauté de Salluit.
Elle sera présentée à l’Usine C à Montréal les 7 et 8 décembre, puis au Grand Théâtre de Québec le 21 décembre.
