Droits humains: nouvelles sanctions américaines contre la Chine, la Corée du Nord et la Birmanie
TVA Nouvelles
Les États-Unis ont dévoilé vendredi une série de sanctions contre 15 responsables et 10 entités dans huit pays, allant d'une société chinoise de reconnaissance faciale au studio géant d'animation nord-coréen SEK.
Annoncées dans le cadre de la Journée des droits de l'Homme de l'ONU et soutenus par le Royaume-Uni et le Canada, elles visent des responsables accusés de violations des droits humains lors de la répression des manifestations en Birmanie, la détention en masse des musulmans ouïghours ou encore les violences de l'armée au Bangladesh sous couvert de la lutte antidrogue.
«Nos actions aujourd'hui, surtout celles en partenariat avec le Royaume-Uni et le Canada, enverront un message selon lequel les démocraties mondiales agiront contre ceux qui abusent du pouvoir étatique pour infliger souffrance et répression», a affirmé le ministère américain du Trésor dans un communiqué.
Ces sanctions entrent dans le cadre de la loi «Magnitsky», qui vise à lutter contre la corruption et les atteintes aux droits humains, alors que la défense des valeurs démocratiques est au coeur de la politique étrangère de Joe Biden.
Erken Tuniyaz, président de la région autonome du Xinjiang (nord-ouest), et son prédécesseur Shohrat Zakir sont visés pour la détention de «plus d'un million d'Ouïghours et de membres d'autres minorités ethniques majoritairement musulmanes», indique le ministère.
Washington sanctionne également la société SenseTime, déjà placée depuis 2019 sur la liste noire américaine, qui conçoit notamment des applications de reconnaissance faciale pouvant servir à la surveillance des foules et à la vérification d'identité.
Cette entreprise chinoise a, selon le Trésor, «mis en avant sa capacité à identifier les Ouïghours portant une barbe, des lunettes de soleil et un masque» pour servir la surveillance policière au Xinjiang.
La société prévoit d'entrer le 17 décembre à la Bourse de Hong Kong, où elle veut lever 682 millions d'euros.
Longtemps frappé par des attentats, le Xinjiang fait l'objet d'une sévère reprise en main depuis plusieurs années.