
Drame de Granby: encore peu d’actions concrètes sur le terrain, déplore une avocate
TVA Nouvelles
Des recommandations importantes de la commission Laurent tenue après le drame de la fillette de Granby, il y a maintenant cinq ans, ne seraient toujours pas en application à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), juge une avocate en droit de la famille et de la jeunesse.
«On se retrouve sur le terrain avec la même situation qu’on avait. Il y a des enfants qui ne sont pas entendus, qui ne sont pas crus, et on va se retrouver avec d’autres petites fillettes de Granby», a lâché Me Valérie Assouline, en entrevue à LCN, mardi.
D’après le ministre des Services sociaux, Lionel Carmant, jusqu’à 70% des recommandations de la commission Laurent ont été mises en place depuis le décès tragique de la fillette de Granby, qui avait choqué le Québec.
Ces avancées ne se feraient toutefois pas ressentir sur le terrain, a avancé l’avocate, qui pointe le manque de formation des intervenants, le manque de ressources pour qu’ils puissent faire leur travail, et surtout l’absence d’un commissaire indépendant qui devait être nommé.
«Il n’y a pas de chien de garde à la DPJ et c’est l’enjeu principal que nous avons aujourd’hui sur le terrain», a-t-elle statué.
Me Assouline a également déploré le manque de services en amont pour les familles, une promesse qui avait été faite par M. Carmant alors que «beaucoup trop d’enfants» sont signalés à la DPJ.
