Doit-on demander à ses invités d’être vaccinés pour le temps des Fêtes?
Radio-Canada
L’an dernier, les Canadiens n’ont pas pu se rassembler lors des Fêtes à cause des restrictions imposées par les autorités. Cette année, la vaccination change la donne, mais la pandémie n’est pas terminée et une nouvelle vague se profile à l’horizon. Ainsi, les familles devront prendre des décisions parfois délicates sur le déroulement de leurs réunions de famille.
Souhaitez-vous que tout le monde présent autour de la table soit vacciné? Demanderez-vous aux non-vaccinés de porter un masque? Accepterez-vous que de jeunes enfants non vaccinés ou partiellement vaccinés soient présents, particulièrement en présence de personnes âgées? Allez-vous éviter certains rassemblements par précaution?
Plusieurs jonglent avec ces questions et, selon Simon Bacon, chercheur en science comportementale médicale à l’Université Concordia, chacun doit d’abord et avant tout établir son niveau de tolérance au risque d’infection.
Si plus de 75 % de la population canadienne est vaccinée (Nouvelle fenêtre) contre la COVID-19, il reste encore des millions de Canadiens qui ne sont pas immunisés. Ces personnes ont 7 fois plus de risques d'être infectées par la COVID-19 et 23 fois plus de risques d’être hospitalisées qu’une personne vaccinée.
Les enfants commenceront à recevoir le vaccin sous peu, mais n’auront pas reçu deux doses d’ici Noël. Même s'ils sont généralement moins malades quand ils sont infectés, ils peuvent néanmoins transmettre le virus aux personnes vulnérables.
Rappelons que 27 % de Canadiens ont au moins une comorbidité (ex. : diabète, hypertension, asthme, etc.) qui les rend plus vulnérables à la COVID-19.
Enfin, il est de plus en plus clair que l’immunité procurée par la vaccination commence à diminuer après six mois, ce qui veut dire que ceux qui ont été parmi les premiers à être immunisés sont désormais moins protégés.
Pour toutes ces raisons, certaines personnes voudront au préalable discuter de la vaccination avec leur famille et leurs invités, estime Mme Ravitsky.
Je commencerais avec une phrase comme : "nous savons que c'est un sujet sensible, mais nous sommes toujours dans une pandémie, c'est toujours une maladie dangereuse et les bases n'ont pas changé", suggère Vardit Ravitsky, professeure agrégée de bioéthique au Département de médecine sociale et préventive de l'Université de Montréal.