Djokovic expulsé d’Australie, quelles conséquences pour sa carrière?
Radio-Canada
Venu à Melbourne pour marquer encore plus l'histoire du tennis, Novak Djokovic en est reparti sans gloire et risque même trois ans d'interdiction d'entrée sur le territoire australien. Outre l'occasion manquée de remporter un 21e titre du grand chelem record, ce fiasco pourrait avoir d'autres conséquences.
Première menace pour le Serbe : perdre sa place au sommet du tennis mondial, qu'il occupe sans discontinuer depuis le 3 février 2020.
Le tenant du titre en Australie avait 2000 points à y défendre.
Avec seulement 2080 points d'avance sur le no 2 mondial Daniil Medevedev, Djokovic peut être détrôné dès la fin du premier tournoi majeur de l'année. Le Russe deviendrait no 1 mondial s'il s'imposait.
La menace est d'autant plus sérieuse que Melbourne lui a bien réussi l'an dernier. Il ne s'était incliné qu'en finale face à... Djokovic.
Autre concurrent dangereux, Alexander Zverev, qui le détrônerait également en cas de sacre. Actuellement no 3 mondial, avec 3045 points de retard sur Djokovic, l'Allemand est en pleine ascension. En 2021, il a par deux fois barré la route de Djokovic à des moments stratégiques, en le battant en demi-finales des Jeux olympiques de Tokyo, puis aux finales de l’ATP.
L'expulsion du Serbe après un long feuilleton qui aura largement dépassé les frontières du sport a également sérieusement écorné l'image du sportif. Au point de se mettre à dos ses partenaires et commanditaires?
Selon le magazine économique américain Forbes, le no 1 mondial a reçu en 2021 environ 30 millions de dollars de ses commanditaires, d’Asics à Peugeot, avec, en tête, son contrat Lacoste, évalué à 9 millions de dollars par an.
Cet incident pourrait inciter une marque qui envisageait peut-être de collaborer avec lui à ne pas le faire, explique à l'AFP Patrick Rishe, professeur d'économie du sport à l'Université de St. Louis au Missouri.