
Dix jours en canot pour guérir de la tragédie de La Loche
Radio-Canada
Il y a six ans, la communauté de La Loche, en Saskatchewan, a été frappée par une tragédie qui a laissé des marques profondes sur les jeunes de cette Première Nation. Un documentaire raconte comment un voyage en canot de dix jours a permis à certains d’entre eux de récupérer et de retrouver l’espoir.
Le 22 janvier 2016, un élève de l’école secondaire communautaire dénée de La Loche a tué deux garçons dans une maison avant de se rendre à l’école, où il a tué deux membres du personnel et blessé sept autres personnes avec une arme à feu.
La conseillère de l’école, Virginia Beebe, s’occupait déjà du Man Group, qui réunissait des adolescents qui avaient besoin d’aide supplémentaire pour réussir leur secondaire. Dans ses efforts pour aider ces jeunes, elle avait l’habitude d’organiser des excursions dans la nature.
Le groupe planifiait déjà ce voyage en canot quand le drame est survenu. Après cet événement tragique, Virginia Beebe a voulu faire quelque chose de plus pour les huit garçons qui étaient toujours membres du groupe. Elle s’est tournée vers Les Stroud, un expert de la survie en plein air, connu pour sa série télévisée Survivorman. Le cinéaste a accepté de les accompagner.
Seize mois après la tragédie, en mai 2017, les garçons, des enseignants, des aînés autochtones et Les Stroud se sont embarqués pour une aventure en canot qui allait devenir plus qu’une simple excursion en nature pour les adolescents.
Les Stroud, qui était alors ambassadeur de Scouts Canada, avait fait des centaines de voyages en plein air avec des jeunes. Mais quand il est arrivé en hydravion dans cette petite communauté du nord de la Saskatchewan, il a tout de suite compris que cette fois-là allait être différente.
Il a suffi que je regarde autour de moi pour prendre conscience de ce qui se passait et pour me dire : "Suis-je prêt?" Parce que cette fois-ci, ça n’allait pas être simple : ça allait être émotif, spirituel, ça allait avoir des répercussions, raconte Les Stroud.
Il était arrivé sans plan particulier ni équipe pour filmer. Il n’y avait que lui, les garçons, les enseignants, les aînés et quelques caméras avec lesquelles les adolescents ont pu filmer tout ce qu’ils voulaient.
Les Stroud raconte que pendant ces 10 jours, il a assisté à la transformation des jeunes participants.
