DIRA-Estrie fête 30 ans d’aide aux aînés
Radio-Canada
DIRA-Estrie, un organisme qui œuvre dans l’aide et la prévention de la maltraitance faite aux aînés, a fêté ses 30 ans mardi soir au Centre culturel le Parvis, sur la rue du Conseil.
Personnellement, je suis vraiment très fière de l’évolution de l’organisation au fil des années. Quand j’ai commencé il y a 13 ans, j’étais toute seule. Il n’y avait pas d’intervenante avec moi, il n’y avait pas d’animateur, il n’y avait pas d’adjointe à la direction. Aujourd’hui, on est une équipe de cinq personnes, quand même. On est en mesure de pouvoir augmenter nos activités de sensibilisation et d’aider davantage de personnes aînées, a expliqué la directrice générale et intervenante de DIRA-Estrie, Lucie Caroline Bergeron.
L’organisme a aussi réussi à obtenir plus de financement pour réaliser sa mission au fil des ans. Il en manque encore, on va se le dire, mais on est sur une belle lignée, précise Mme Bergeron.
L’an dernier, l’équipe de cinq employés de DIRA a aidé 124 personnes dans sept MRC différentes. Les cas de maltraitance les plus dénoncés sont de nature psychologique ou économique. Les défis sont cependant de taille devant les besoins grandissants, constate le président du conseil d’administration de l’organisme, Denis Hinse.
Il y a beaucoup de maltraitance faite aux aînés, donc c’est de les localiser, des moyens mis en place pour le personnel d’en rejoindre le plus possible pour leur donner du service, fait-il remarquer.
Je trouve que les gens en parlent plus, renchérit Lucie Caroline Bergeron. Est-ce que c’est le fait qu’on fait plus d’activités de sensibilisation, qu’il y a un plan d’action gouvernemental pour contrer la maltraitance, qu’il y a de la publicité qui soit faite un peu partout [...] qui fait en sorte qu’il y a plus de demandes d’aide en ce sens? C’est peut-être un peu tout ça.
« Chaque année, l’organisme a plus de demandes d’aide. C’est malheureux, mais d’un autre côté, on se dit qu’on atteint notre mission en aidant les personnes aînées qui sont prises avec une problématique de maltraitance. »
Lucie Caroline Bergeron lance ainsi un message aux aînés, et les invite à ne pas hésiter à dénoncer.
La personne aînée qui vit une situation de maltraitance, la première étape qu’elle doit faire, c’est d’abord le dire. Elle entre en contact avec nous, les gens peuvent venir à nos bureaux, on peut se déplacer à domicile. Nos services sont gratuits et confidentiels. On travaille beaucoup en collaboration avec les intervenants de la santé et des services sociaux, des autres organismes communautaires et la sécurité publique, soutient-elle.
