Deux morts à l’usine AIM de Saint-Jean : « c’est assez », déclare un député fédéral
Radio-Canada
Un député fédéral au Nouveau-Brunswick demande que le permis de l’usine American Iron & Metal de Saint-Jean soit suspendu, tant que l’entreprise ne pourra pas prouver qu’elle est sécuritaire.
Le 1er juillet, Darrell Richards est mort dans un accident de travail à l’usine de recyclage de métaux. En sept mois, il est le deuxième travailleur à y perdre la vie.
Depuis la dernière tragédie, l’emploi de certaines machines a été mis sur pause, mais de façon généra le travail se poursuit comme à l'habitude à l'usine AIM.
Wayne Long, le député fédéral de Saint John—Rothesay, affirme qu’il est temps que la province suspende le permis d’American Iron & Metal, jusqu’à ce que l’entreprise ait un plan pour garder les gens en sécurité.
Assez, c’est assez. Après deux morts dans les sept derniers mois, c’est le temps qu’AIM cesse ses activités à Saint-Jean, a écrit le député libéral sur Twitter, mercredi.
À travers le monde, American Iron and Metal a plus de 90 lieux de travail et celui de Saint-Jean demeure l’un des moins sécuritaires pour les travailleurs, a-t-il poursuivi.
L’entreprise est déjà considérée comme une nuisance pour les résidents du secteur. Des explosions y surviennent régulièrement. Il y en a eu environ une quarantaine depuis 2017, selon le gouvernement provincial.
L’usine est sur un terrain qui appartient au gouvernement fédéral, mais ses activités sont soumises aux normes du gouvernement du Nouveau-Brunswick, qui a accordé un permis à AIM.
Le ministre néo-brunswickois du Travail, Trevor Holder, a indiqué qu'il a contacté Travail sécuritaire NB la semaine dernière afin d'obtenir une mise à jour et exprimer ses inquiétudes. On lui a répondu qu'une enquête était en cour et que des actions seraient prises au besoin. Il n'a pas voulu faire davantage de commentaires pour l'instant.