Deux mairesses d'arrondissement lancent un plaidoyer pour les candidats indépendants
TVA Nouvelles
Deux ex-mairesses de Projet Montréal aujourd’hui candidates indépendantes vantent l’importance des partis d’arrondissements locaux, qui sont selon elles davantage ancrés dans leurs quartiers.
«Les partis locaux sont plus proches du monde et du terrain. Je parcours mon arrondissement presque tous les jours à vélo, pour parler aux gens, et je connais très bien leurs préoccupations», a expliqué par communiqué la mairesse sortante de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Giuliana Fumagalli, qui estime que son indépendance permet de mieux servir les intérêts de ses électeurs.
Des propos corroborés par son homologue dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Sue Montgomery, qui estime que cette proximité incite les résidents à s’impliquer davantage dans la vie démocratique de leur arrondissement.
Les deux mairesses ont fait une sortie publique ensemble mercredi, afin de livrer leur plaidoyer. Elles ont rappelé qu’avec les élections qui s’annoncent serrées, elles disposeraient d’un plus grand pouvoir de négociation pour leur arrondissement, surtout si le parti au pouvoir à l’hôtel de ville ne remporte pas la majorité des sièges.
«Nos arrondissements sont les deux plus grands et les plus peuplés de l’île de Montréal, pourtant ils reçoivent moins de financement par résident que tous les autres. C’est un sous-financement historique qui doit être corrigé. Surtout que nos quartiers sont parmi les plus pauvres et marginalisés de Montréal», a déclaré Mme Montgomery.
Elles ont obtenu l’appui de la conseillère indépendante Christine Gosselin, qui avait quitté Projet Montréal en 2020, critiquant vivement l’administration Plante pour la façon dont elle a géré la saga entourant Sue Montgomery.
«J’ai eu le plaisir de côtoyer Sue et Giuliana au cours des quatre dernières années. J’ai pu voir comment leur ancrage dans leurs milieux a servi leurs résidents, et surtout comment leur indépendance politique leur a permis de défendre sans retenue leurs intérêts locaux», a-t-elle expliqué.
Les deux mairesses d’arrondissement avaient été élues en 2017 avec Projet Montréal, avant de se faire exclure du parti. En 2018 pour des allégations de harcèlement, dans le cas de Mme Fumagalli, et en 2020 pour Sue Montgomery.
Au terme d’une longue saga juridique, cette dernière avait été reconnue coupable de 11 manquements à l’éthique par la Commission municipale du Québec, et condamnée à une suspension de 120 jours, pour laquelle elle a toutefois obtenu un sursis.