Des voix s’élèvent contre la construction dans la Ceinture de verdure
Radio-Canada
Une conseillère municipale et un militant écologiste croient que la construction de dizaines de milliers de nouvelles maisons sur les terres agricoles de la Ceinture de verdure n’est pas la solution à la crise du logement en Ontario. Selon eux, le gouvernement Ford devrait plutôt se concentrer sur la construction dans les grands centres.
La conseillère municipale de Hamilton Maureen Wilson explique qu’il existe toujours environ 400 hectares d’espace aménagé pour la construction de logements dans ses limites urbaines, pour la plupart accessibles par transport en commun.
« Même en étendant les limites de notre ville d'un seul hectare, nous entrerons dans un terrain agricole fertile. »
Nous savons que nous devons faire face à un futur d’insécurité alimentaire. Voulons-nous vraiment asphalter des terres agricoles? Les résidents de Hamilton disent non. Nous savons que nous devons faire les choses autrement.
Qui plus est, Mme Wilson souligne que le Caucus des maires des grandes villes de l’Ontario a signalé qu’il y a des projets déjà approuvés dans ces municipalités qui permettraient de construire environ 250 000 logements.
Le porte-parole du groupe Environmental Defence, Phil Pothen, ne comprend pas non plus la stratégie du gouvernement Ford.
Ça n'a aucun sens, pour les besoins de logements, lâche-t-il.
Il indique que l’Ontario fait actuellement face à un manque de ressources humaines et à une véritable crise de l'offre pour les matériaux de construction, tels que le béton, mais surtout le bois de construction.
Ainsi, construire dans la Ceinture de verdure n'est rien de plus qu'un gaspillage de ressources, selon l'environnementaliste.