
Des Ukrainiens LGBTQ exhortent les Canadiens à les accueillir chez eux
Radio-Canada
Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, des militants LGBTQ+ ukrainiens demandent à leurs sympathisants canadiens de les accueillir chez eux au Canada, dans le cadre d’un projet baptisé Friendly Homes.
Les organismes Pride Kiev et Pride Kiev Canada, qui défendent les intérêts de la communauté LGBTQ+, invitent ceux qui le veulent à aider les Ukrainiens homosexuels à trouver refuge au Canada.
Nous considérons le Canada comme la meilleure option pour de nombreux Ukrainiens LGBTQ+. C'est un pays progressiste avec une importante diaspora ukrainienne, souligne le directeur général de Pride Kiev, Lenny Emson.
Selon le projet Friendly Homes, plus de 100 Ukrainiens LGBTQ+ ont déjà demandé de l'aide pour déménager au Canada. Ce sont les plus marginalisés, affirme le fondateur du fonds de soutien We Support LGBTQ Ukraine, Andrew Kushnir, soulignant qu’en plus de la guerre dans leur pays, ils sont confrontés à la discrimination au sein de la société ukrainienne.
Une expérience dont témoigne l’Ukrainien Andrii Zartskyi, militant LGBTQ+ venu se réfugier au Canada en mai dernier, avec sa mère et son partenaire. Dans son village du sud de l’Ukraine, d’où il est originaire, M. Zartskyi dit avoir été plusieurs fois victime d’intimidation. Selon lui, les crimes haineux contre la communauté LGBTQ+ en Ukraine sont en hausse depuis l'invasion russe. Certaines personnes ont été kidnappées parce qu’elles étaient gaies, dit-il.
Dans ce contexte, l'objectif principal du projet Friendly Homes est d'aider les gens à s'installer dans un environnement sans homophobie ni transphobie, souligne Lenny Emson.
« Les Ukrainiens LGBTQ+ n’ont pas besoin d’un traitement de faveur, mais ils ont besoin d’une considération particulière. »
Andrew Kushnir précise toutefois que les réfugiés peuvent appréhender l'arrivée dans leur nouveau pays. Des gens m’écrivent régulièrement pour dire qu’ils ont le visa et qu’ils sont prêts à acheter leur billet d'avion. Mais ils se demandent ce qui va se passer en arrivant.
M. Kushnir ajoute que les futurs immigrants ignorent quelles communautés ils trouveront, et comment ils seront accueillis au Canada. Ils ne savent pas vers qui s’orienter, dit-il.