Des témoins actifs pour contrer les violences sexuelles dans les partys étudiants à l’UQAR
Radio-Canada
Alors que l’association étudiante de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) s’apprête à tenir son party de la rentrée, elle recrute, du même souffle, des témoins actifs afin de prévenir et de lutter contre le harcèlement et les inconduites sexuelles.
Des étudiants seront donc formés, dans les prochains jours, à veiller sur la sécurité de leurs camarades lors des fêtes organisées sur le campus de Rimouski.
« On veut travailler à ce que le campus soit plus sécuritaire. »
On ne pourra pas [empêcher] à 100 % les violences à caractère sexuel avec des témoins actifs, mais ça peut contribuer à les réduire, à avoir un milieu plus sécuritaire et à ce que les gens puissent profiter de leur soirée, mentionne la responsable des affaires sociopolitiques à l’Association étudiante générale de l'Université de Rimouski (AGECAR), Alex Nadeau, également membre du comité violences à caractère sexuel (VACS), qui vise à lutter contre ces violences sur le campus.
Un party étudiant comme celui de la rentrée à l’UQAR peut rassembler jusqu’à 1000 personnes. L’objectif de ces témoins actifs, présents du début à la toute fin de ce type de fête, sera donc de sensibiliser la communauté étudiante et de prévenir d’éventuelles agressions, mais aussi d'assurer une présence pour les personnes qui pourraient en avoir besoin.
À l’instar de partout ailleurs, le campus de Rimouski n’est pas à l’abri de potentielles agressions ou comportements déplacés, qu’ils soient liés à l’abus d’alcool et de drogues, ou non. Le comité VACS se dit aussi bien au fait de la recrudescence des empoisonnements au GHB dans la région. La présence de témoins actifs dans les partys devient alors encore plus pertinente.
Ce projet, initié en 2016 à l'UQAR, vient tout juste d’être relancé, après plus de deux ans de pandémie. C’est l’intervenante sociale Élizabeth Claveau qui assurera la formation des étudiants volontaires, qui seront alors préparés à intervenir dans des situations qui demandent souvent beaucoup de sensibilité et de délicatesse.
C’est sûr qu’on entend des histoires, des choses qui se passent, des étudiants qui viennent nous parler de certaines choses, convient Mme Claveau.
« D’avoir une initiative comme celle-là, ça nous permet de créer un sentiment de sécurité, je crois, et on essaie vraiment de maintenir notre milieu dans une mentalité de respect. »