Des parents inquiets du passage à l’enseignement en ligne pour les élèves en Ontario
Radio-Canada
La fermeture des écoles ontariennes pour faire place à l'enseignement en ligne inquiète de nombreux parents. Cette nouvelle mesure pour limiter la propagation des cas de COVID-19 est difficilement reçue par ceux qui espéraient voir leurs enfants retourner sur les bancs d'écoles pour cette rentrée du congé des Fêtes.
Le premier ministre Doug Ford en a fait l'annonce lors d'une conférence de presse ce lundi matin et l'enseignement en ligne doit être en place au moins jusqu'au 17 janvier et pourrait être prolongé.Pour Nicaise Mouafi Kakanou, la nouvelle est tombée telle une massue, dit-elle. C’est une catastrophe. On avait tellement espoir qu’on maintiendrait l’école ouverte pour les enfants.
La Torontoise espère que les salles de classe seront effectivement ouvertes dès le 17 janvier. Elle affirme comprendre les raisons qui ont motivé le gouvernement de Doug Ford à faire volte-face et à fermer les salles de classe en mode présentiel pour le moment.
« C’est tout à fait normal qu’on prenne des mesures conservatoires. Mais pour beaucoup d'enfants, surtout les miens, qui n'arrivent pas à s'adapter avec les cours en ligne, ça va être très difficile. »
De son côté, Marc Pilon, résident de Sudbury, nous confie par écrit qu’il va devoir diminuer ses heures au travail. Je vais devoir changer mes plans pour travailler moins cette semaine, afin de faire le suivi avec les enfants pour l’école virtuelle, dit-il. Il compte aussi sur la présence des membres de la famille élargie pour faire face à la situation.Pour certains jours, on fera faire venir les grands-mères.
Le père de famille déplore également que l’annonce du gouvernement ne mentionne aucunement d'aide financière aux parents. Cela semble être un chacun pour soi .
« L’annonce, qui aurait dû se faire il y a deux semaines selon moi, ne semble pas indiquer de subvention pour les parents. »
Stéphanie Jean Louis est travailleuse sociale et vit à Sudbury. Son fils est en deuxième année. Elle affirme que le plus gros défi pour elle sera le télétravail et la conciliation travail-famille. Maintenant, ça va être de négocier auprès du superviseur pour voir comment je peux travailler à la maison. À ceci, s’ajoute le fait qu’elle soit nouvelle à son poste. J’ai seulement trois mois. C’est de voir comment l’institution va m’aider à gérer tout ça.
Au-delà de ses inquiétudes, Mme Jean Louis affirme demeurer optimiste.