
Des parents inquiets à la veille du dépôt du budget révisé du CSF
Radio-Canada
Alors que le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) s’apprête à déposer son budget révisé, samedi, des parents s’inquiètent de l’impact qu’il pourrait avoir sur les services offerts aux élèves et sur la qualité de l’enseignement.
À la suite d'une baisse historique des inscriptions, le CSF a perdu 1,3 million de dollars en subventions de la part de la Colombie-Britannique.
Dans des documents publics du CSF (Nouvelle fenêtre), un déficit de plus de 700 000 $ apparaît au budget amendé.
La situation préoccupe des parents, comme Annette Azar-Diehl, ancienne membre du conseil d’administration du CSF. Étant donné que le Conseil ne peut a priori engendrer aucun déficit selon la Loi scolaire de la province, elle s’inquiète qu’il puise dans ses propres réserves financières.
Quand tu as un budget d'environ 120 millions et une réserve d'à peine une trentaine de milliers de dollars, c'est une inquiétude. Ce n'est pas la direction dans laquelle on souhaitait aller dans le passé, on avait vraiment voulu augmenter les réserves, indique Annette Azar-Diehl.
Selon elle, si le CSF pioche de façon significative dans ses réserves, cela pourrait avoir un impact sur le recrutement de personnel.
La communauté francophone va en grandissant. Les sondages les plus récents qu’on a reçus du gouvernement montrent qu’il y a un bassin de francophones énorme. Maintenant, comment faire savoir qu’on existe et comment offrir des programmes qui comblent leurs besoins, c’est une autre question, ajoute-t-elle.
Dans la vallée du Fraser, des parents d'élèves aimeraient voir dans le budget amendé de nouveaux services, comme des garderies francophones.
Il faut que ça bouge rapidement, il y a beaucoup de parents qui sont désillusionnés. Ça fait plusieurs décennies que des combats pour la francophonie ont lieu et au niveau politique ça bouge lentement. Il faut avoir des programmes pour la petite enfance, car c’est là qu'on crée le pilier de la francophonie, affirme Myriam Therrien, maman à Chilliwack.
