
Des jeunes luttent contre la violence en parlant de leurs traumatismes
Radio-Canada
Un projet de guérison communautaire à Toronto aborde le deuil, la perte et leur impact sur la santé mentale avec des jeunes de quartiers particulièrement touchés par la violence.
L'initiative intitulée Community Healing Project encourage les jeunes à parler de leurs traumatismes, notamment ceux qui sont liés à la violence armée.
Quand elle avait 13 ans, Dizzy Ricamara se souvient avoir perdu des amis à cause de la violence dans sa propre communauté.
Je me souviens de ne pas avoir vu des amis revenir à l'école et de ne plus les avoir revus dans la cour de récréation, raconte Dizzy Ricamera, qui a grandi à Malvern, un quartier du nord-est de Toronto.
« Il y avait juste ce silence, comme si personne n'en parlait vraiment. »
Il lui aura fallu des années pour comprendre que ne pas parler du traumatisme qu'elle ressentait avait un impact négatif sur elle.
Je pense que ne pas pouvoir parler de ce que je ressentais vraiment ou ne pas avoir les outils pour le faire m'a vraiment fait reculer, explique celle qui a 27 ans aujourd'hui.
Ce n'est que lorsque Dizzy Ricamera a découvert le projet de guérison communautaire (Community Healing Project) il y a quelques années qu'elle a pu gérer ces sentiments en parlant à d'autres personnes.
J'avais l'impression de n'avoir jamais été dans une pièce avec des gens qui ont vécu les mêmes expériences que moi en termes de violence au sein de la communauté. Cela m'a donné un espace pour vraiment faire confiance à quelqu'un, soutient Dizzy Ricamera.
