Des immigrants souhaitent plus de services en français du secteur privé
Radio-Canada
Le gouvernement de l’Ontario a présenté la semaine dernière son projet de refonte de la Loi sur les services en français, qui comporte l’offre active des services. Une nouvelle qui est accueillie favorablement par de nouveaux arrivants. Ces derniers souhaitent maintenant que les enjeux de la francophonie dépassent le secteur public et s'étendent aux services fournis par les entreprises privées.
Mahamat Taher Nouradine vit en Ontario depuis deux ans. Il regrette que le français ne soit pas davantage utilisé par le service à la clientèle des entreprises. On est un peu frustré lorsqu’on a du mal à communiquer.
Originaire du Tchad où le français est une langue officielle, le résident de Hamilton estime que le français devrait être plus présent dans le secteur bancaire ou des assurances, par exemple.
Même son de cloche du côté de Maïmouna Sangaré, originaire de la Côte d’Ivoire, résidente de Sudbury depuis un an. Au quotidien, tu arrives dans une banque, tu demandes un service en français, ce n’est pas évident, dit-elle. Mais, il n’y a pas que les services publics, il faut aussi regarder les services privés, conclut-elle.
Fernand Behoue, originaire de la Côte d’Ivoire et résident de Hamilton, pense aussi que le français devrait être partout. On a besoin d'un renforcement du service en français , dit-il.
Tous les services [du secteur privé] devraient s’aligner sur les services gouvernementaux pour fournir ce service de la langue française parce que ça constitue un blocage, un frein à l’épanouissement des francophones qui immigrent en Ontario.
M. Nouradine explique que s’exprimer en anglais dans le milieu du travail est aussi un véritable défi.
Il faut que le français s’impose comme une langue de travail [...] pas seulement dans les services publics.
Fernand Behoue explique qu’il est difficile de trouver un emploi en tant qu'unilingue francophone puisqu’on se trouve en situation minoritaire.