
Des fossiles galactiques particulièrement intéressants découverts dans la Voie lactée
Radio-Canada
Un amas d’étoiles avec une métallicité, c'est-à-dire la quantité d'éléments autres que l'hélium et l’hydrogène, exceptionnellement basse a été identifié. C'est une importante découverte pour la compréhension de la formation des galaxies dans l’Univers, selon l’étude publiée dans la revue scientifique Nature.
Ce courant d'étoiles, appelé C-19, a été débusqué par une équipe de scientifiques, dont des chercheurs de l’Observatoire astronomique de Strasbourg, en France, et du Centre de recherche sur l'astronomie de l'Université de Victoria.
Les étoiles de ce groupe ont un taux de métallicité qui est environ 2500 fois plus petit que celui du Soleil, selon la publication. Ce qui veut dire que ce groupe d’étoiles s’est formé très tôt, dans le premier milliard d'années de l'âge de l’Univers, explique Nicolas Martin, coauteur de l’étude et chargé de recherche à l’Observatoire astronomique de Strasbourg.
Cet amas est composé de milliers d'étoiles très anciennes et ouvre donc une fenêtre sur les premières créations d'étoiles dans l’Univers.
La science dispose de deux méthodes pour comprendre davantage les mécanismes du big bang. La première est d'étudier les galaxies lointaines, mais on observe jamais ces galaxies avec le détail que l’on peut avoir dans notre Voie lactée, mentionne l’astronome.
La deuxième méthode est donc de regarder ce qui est plus près.
De la même manière qu'un archéologue déniche des ruines d'anciennes civilisations ou un paléontologue des fossiles de dinosaures, les chercheurs essaient de trouver les fossiles d’amas d'étoiles ou de petites galaxies qui ont été absorbés par notre propre galaxie, observe Nicolas Martin.
L’observation de ces toutes premières formations d'étoiles permet d'essayer de mieux comprendre comment se forment les galaxies au cours du temps et comment elles évoluent, ajoute-t-il.
