Des experts veulent que la loi sur la haine en ligne couvre Airbnb et les jeux vidéo
Radio-Canada
Un groupe d'experts chargé d'aider à façonner un projet de loi fédérale pour lutter contre la haine en ligne suggère que celui-ci couvre la plateforme de réservation d'hébergement Airbnb ainsi que des jeux vidéo et même des communications privées en ligne.
Le comité consultatif estime qu'une future loi sur la haine en ligne devrait avoir une portée couvrant non seulement les réseaux sociaux Twitter et Facebook mais aussi des plateformes en ligne plus petites, y compris des applications de financement participatif, selon les rapports de leurs discussions publiés en ligne.
De nombreux experts du panel ont également soutenu que les conversations privées en ligne relèvent du cadre législatif.
Le gouvernement libéral a déclaré qu'il souhaitait présenter un projet de loi sur la haine en ligne afin que les contenus préjudiciables, tels que les insultes racistes et antisémites en ligne, soient rapidement supprimés par les plateformes.
Plus tôt cette année, le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, a constitué un groupe consultatif d'experts sur la sécurité en ligne pour fournir des conseils en vue de l'élaboration d'une telle loi.
Dans les documents de travail du groupe, le ministère du Patrimoine a indiqué qu'il n'était pas enclin à réglementer des services comme Uber, Airbnb et Peloton. Le ministère a suggéré qu'ils soient exclus [...], car leur objectif principal n'est pas de permettre la communication entre les personnes en soi mais d'organiser le transport, de louer un logement ou de participer à des entraînements.
Cependant, de nombreux experts du panel ont suggéré une portée plus vaste et souhaitaient incorporer toutes les organisations qui permettent de communiquer en ligne. Certains ont affirmé qu'il était justifié de prospecter plus largement, y compris dans le cas de certains services interactifs comme Airbnb et les plateformes de jeux en ligne, indiquent les enregistrements de leurs réunions.
Quelques conseillers experts ont ajouté qu'il serait difficile d'imposer des règles généralisées à certaines plateformes, par exemple les sociétés de médias sociaux, mais pas à d'autres qui fonctionnent au même niveau technologique, notamment les plateformes de jeux vidéo.
Le rapport a indiqué que certains membres du panel pensaient qu'une définition élargie contribuerait à aborder les technologies en évolution et émergentes pour aider à pérenniser la législation.