Des doutes sur la capacité d’attirer suffisamment d’infirmières en Abitibi-Témiscamingue
Radio-Canada
Les bonus annoncés par le gouvernement du Québec afin d’augmenter le nombre d'infirmières dans le réseau public fonctionnent-ils en Abitibi-Témiscamingue? C’est la question que se posent des élus et le syndicat interprofessionnel en soins de santé (FIQ).
Le gouvernement a ciblé l'Abitibi-Témiscamingue comme une des régions problématiques, où on accordera donc des primes plus élevées aux infirmières.
Les infirmières qui travaillent déjà à temps plein ou qui passeront de temps partiel à temps plein recevront 18 000 $. Celles qui feront un retour dans le réseau après un départ à la retraite ou après un passage au privé mettront la main sur 15 000 $.
Toutefois, le syndicat interprofessionnel en soins de santé en Abitibi-Témiscamingue (FIQ-SISSAT) croit qu’il faudrait des mesures plus musclées pour attirer les infirmières des agences privées vers le réseau public.
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en région en ce moment, il y a 80 infirmières qui viennent d’agences privées, et sur ces 80 infirmières-là, les trois quarts viennent de l’extérieur, indique le président de la FIQ-SISSAT, Jean-Sébastien Blais. Les 3000 $ de différence, est-ce que ça va vraiment inciter la main-d'œuvre indépendante à s’installer en Abitibi-Témiscamingue plutôt que de retourner chez elles ailleurs au Québec et intégrer le réseau public?
La députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, abonde dans le même sens.
On n'est pas certain que ces 3000$ vont convaincre les infirmières de Montréal de traverser le parc de La Vérendrye pour venir travailler en Abitibi-Témiscamingue.