Des ambulanciers pourront offrir des soins « avancés » à la population en Estrie
Radio-Canada
En Estrie, certains techniciens ambulanciers peuvent désormais prodiguer des soins « avancés » à la population.
Il s'agit d'une initiative d'avant-garde, selon la Coopérative de travailleurs d'ambulance de l'Estrie, qui a mené ce projet à terme en collaboration avec le CIUSSS de l'Estrie-CHUS.
Le chef d'équipe des ambulanciers en soins avancés Nicolas Taschereau explique que les techniciens interviennent dans plusieurs contextes et permettent une prise en charge beaucoup plus pointue et autonome de conditions cliniques urgentes.
En Estrie, cette coopérative compte cinq ambulanciers en soins avancés sur 174 employés. Ces travailleurs bénéficient d'une formation supplémentaire de deux ans en soins préhospitaliers d'urgence avancés, offerte notamment à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal.
Sur le terrain, ces ambulanciers se déplacent dans un véhicule différent, voué exclusivement aux interventions rapides. Ils vont souvent intervenir conjointement avec les équipes. Si la situation est suffisamment urgente ou critique, les paramédicaux en soins avancés vont se présenter sur les lieux d'emblée ou à la demande des paramédicaux sur place, décrit Nicolas Taschereau.
En suivant des protocoles établis avec une équipe médicale, ils peuvent notamment administrer des médicaments par intraveineuse et prodiguer des soins cardiorespiratoires plus poussés. Ils ont aussi accès à du soutien médical téléphonique pour élargir encore davantage leur champ d'action lorsque la situation le requiert.
Par ailleurs, leurs compétences peuvent aussi être mises à profit lors du transfert de patients entre deux établissements.
« Dans certaines conditions, l'ambulancier paramédical en soins avancés peut remplacer l'infirmière qui monterait normalement à bord de l'ambulance. »
Les ambulanciers en soins avancés peuvent aussi intervenir pour faire transférer des cas moins urgents vers d'autres services de première ligne disponibles dans la région. Ça se fait en collaboration avec des infirmières qui sont dans une centrale téléphonique et il y a une coévaluation qui est effectuée, décrit Nicolas Taschereau.