Des ambulances coincées aux urgences à Québec
Radio-Canada
Des équipes ambulancières continuent d'attendre « plusieurs heures » au triage des urgences de Québec, incapables de transférer leurs patients et d'être libérées pour répondre à d'autres appels.
Selon les données obtenues par Radio-Canada auprès du CIUSSS de la Capitale-Nationale, aucun des établissements du CHU de Québec n'arrive à respecter l'objectif ministériel sur la réception des ambulances. L'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec non plus.
Le critère de performance visé, de l'arrivée de l'ambulance au centre hospitalier jusqu’à sa remise en disponibilité, est de 35 minutes pour 80 % des situations et de 45 minutes pour 98 % des situations, peut-on lire dans un guide du ministère de la Santé et des Services sociaux.
À Québec, les civières sont demeurées captives en moyenne de 53 à 61 minutes selon l'hôpital, entre juin 2021 et mai 2022.
Ces données ne disent pas tout, prévient Marc Gagnon, coordonnateur des services préhospitaliers d'urgence au CIUSSS de la Capitale-Nationale.
Il y a des pics d'activité dans les salles d'urgences et les appels sont concentrés dans certains moments de la journée, explique-t-il. Il y a certains moments dans une journée où les équipes ambulancières vont demeurer très longtemps, plusieurs heures en attente.
« Des deux heures, trois heures d'attente, ce n'est pas rare de voir ça dans les différentes urgences du Québec métro. »
La moyenne peut donc être relativement encourageante sur une période de 24 heures ou une année, mais durant les périodes critiques, la rétention d'une ambulance peut excéder la cible de 45 minutes de façon beaucoup plus importante.
M. Gagnon parle aussi de quelques exceptions dépassant encore plus largement le seuil souhaité. Pendant l'attente, les ambulanciers ne peuvent prendre de nouveaux appels, même les plus urgents.