Des étudiants de l’UQAT craignent de perdre leur régime d’assurance collective
Radio-Canada
Des étudiants de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) craignent de perdre l’accès à leur régime de soins dentaires et de santé pour la prochaine année scolaire.
La direction de l'UQAT affirme qu’en raison d’une modification législative, elle ne peut plus percevoir comme elle le faisait la prime de l’assurance collective avec la facturation des droits de scolarité et la transmettre ensuite avec les renseignements personnels de ses étudiants à l’assureur.
Donc, depuis presque un an, on tente de trouver des voies de passage avec l’assureur et l’Association générale étudiante (AGEUQAT) pour permettre de transférer ces informations en toute légalité. Mais les différentes mesures qu’on est capables de mettre en place n’arrivaient pas à satisfaire l’assureur, explique le recteur de l'UQAT, Vincent Rousson.
Ce dernier assure qu’il veut maintenir l’accès au régime d’assurances et qu’il participe activement à la recherche de solutions avec l’AGEUQAT, qui pourrait devoir percevoir elle-même les primes d’assurances.
On continue à réfléchir et à travailler avec l’association étudiante, qui a un nouveau conseil élu dernièrement. On va s’asseoir prochainement et reprendre les négociations. On veut essayer de trouver une autre voie de passage qu’on n’a peut-être pas explorée dans la dernière année avec l’assureur pour essayer régulariser ce dossier. On veut soutenir notre association étudiante aussi, parce qu’on est conscients que ça va amener une gestion et un trafic administratif quand même important, mentionne M. Rousson.
L’annonce de l’UQAT a mobilisé un groupe d’étudiants qui entend se battre pour conserver cet avantage fraîchement acquis en 2022, après 18 mois de travail acharné. Le régime couvre plusieurs soins de santé, allant des médicaments aux examens de la vue, en passant par la télémédecine et les soins dentaires.
Ce régime coûte 315 $ pour l’année et les étudiants peuvent choisir de ne pas y participer. Selon le groupe de mobilisation, le régime affiche un taux d’utilisation de 98 %, touchant plus de 2000 étudiants et membres de leurs familles.
« On se retrouve dans la crainte de ne pas être capables de continuer d’avoir cette assurance collective qui est primordiale et importante. »
En perdant nos assurances, on a peur pour les étudiants et étudiantes qui sont, de façon historique, plus vulnérables économiquement. On craint de perdre quelque chose qui est primordial pour la santé des étudiants et des étudiantes, ajoute Kloé Chagnon-Taillon.