Des élèves de Sherbrooke reproduisent des scènes de Squid Game à la récréation
Radio-Canada
Le retour du jeu « Un, deux, trois, soleil » dans les cours d'école sème l'inquiétude dans le milieu scolaire. C'est que l'engouement mondial pour la télésérie Le jeu du calmar (Squid Game) se répercute jusque dans les cours de récréation, où des enfants reproduisent les jeux funestes de la télésérie diffusée sur Netflix, classée 18 ans et plus. Une situation qui pousse l'École Plein Soleil, à Sherbrooke, à lancer un appel à la vigilance aux parents.
Dans cette série sud-coréenne, les protagonistes participent à différents jeux enfantins dans le but de gagner une importante somme d'argent. Lorsqu'ils perdent, ils sont toutefois abattus sur-le-champ.
François Normandeau, enseignant de 6e année à l'École Plein Soleil, affirme avoir vu les élèves s'adonner au jeu « Un, deux, trois, soleil » dans la cour de récréation, le premier jeu mis de l'avant dans la série. Lorsqu'ils étaient éliminés, au lieu de tout simplement sortir du jeu, ils faisaient des gestes comme s'ils avaient des fusils.
Ils se "tiraient" et faisaient semblant de mourir, des gestes directement calqués sur l'émission.
L'enseignant n'est pas le seul à avoir observé ce phénomène. Celui-ci a été signalé sur un groupe Facebook regroupant plusieurs enseignants. Après une vingtaine de minutes, il y avait une centaine de commentaires, affirme-t-il.
Pour l'enseignant, si les gestes de violence sont problématiques, la source du jeu l'est encore plus.
Pour certains enfants, écouter des choses pour les plus vieux, c'est cool, c'est une chose intéressante. Mais on essaie de leur montrer que ce n'est pas nécessairement bien, que les parents devraient savoir ce qu'ils écoutent, affirme-t-il. Pour eux, c'est un jeu. Mais il y a aussi une banalisation de ces choses-là. Ils ne voient pas aussi tous les propos, tous les messages qu'il peut y avoir dans cette émission-là.
