
Des « contaminants éternels » dans le sang des Canadiens, selon un rapport
Radio-Canada
Des « contaminants éternels » toxiques se retrouvent dans le sang des Canadiens, particulièrement au sein des communautés autochtones du Nord, indique un nouveau rapport du gouvernement fédéral.
À la suite d'une évaluation scientifique sur les substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques (PFAS), Santé Canada et Environnement Canada proposent d'inscrire ces substances chimiques de synthèse sur la liste des produits toxiques en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (LCPE).
Les Canadiens sont invités à se prononcer sur cette proposition (Nouvelle fenêtre) d'ici la mi-juillet.
L'inscription d'une substance sur la liste des produits toxiques soumis à la LCPE est la première étape vers l'adoption par le gouvernement d'une réglementation visant à l'interdire, comme Ottawa l'a fait pour les articles en plastique à usage unique.
Des études démontrent que les PFAS peuvent nuire à la santé humaine et à la faune. Certaines de ces substances chimiques s'accumulent dans le foie et dans les reins.
« En raison de l’utilisation répandue des PFAS et de l’omniprésence de ces substances dans l’environnement, les humains sont continuellement exposés à de multiples PFAS, ce qui pourrait causer des effets négatifs préoccupants. »
Les effets couramment signalés dans les études sur les animaux endommagent le foie, les reins, la glande thyroïde, le système immunitaire, le système nerveux et le métabolisme. Ils affectent aussi le poids corporel, la reproduction et le développement.
Les études épidémiologiques chez les humains ont également permis de constater des effets similaires sur les organes et sur les systèmes vitaux.
Comme les PFAS se décomposent très lentement et que les êtres vivants y sont exposés de manière répétée, leurs taux dans le sang peuvent s'accroître au fil du temps.
